Les perspectives de long terme

Nous avons vu plus haut les effets mécaniques de l’introduction du Certificat, qui sont des effets à la marge. Mais lorsque le Certificat sera diffusé, que par un effet de réseau, chaque propriétaire voudra mieux exploiter son bien par le placement d’un Certificat, que la valeur du Certificat se sera rapprochée du prix effectif, l’immobilier deviendra, plus encore, un « fait social total ».

Pendant un certain laps de temps qui suivra l’introduction du Certificat, une activité économique se développera, visant à mettre les biens aux normes. Elle utilisera les services de juristes, d’entrepreneurs, d’évaluateurs, d’agences immobilières, d’équipementiers…

La transmission des variations de l’immobilier vers l’économie sera plus directe (parce que les coûts de transaction de vente et d’hypothèque seront plus faibles). Par conséquent, les effets en seront plus rapides et plus amples et l’État pour sa part devra faire de l’immobilier une préoccupation centrale de sa politique économique.

L’immobilier, dont la valeur sera publique, négociable et facilement hypothécable, représentera le principal signe extérieur de richesse et, j’ajouterai, une des principales sources de richesse.

Le rayonnement de l’immobilier touchera l’ensemble des organes, des fonctions et des activités de la société. Cette nouvelle politique, impliquant à la fois un instrument financier nouveau et un interventionnisme immobilier étatique, initiera un nouveau cycle Kondratieff – du moins pour les pays en développement.