À partir de nos hypothèses, on peut estimer le marché global.
Nous allons présumer qu’au bout de deux ans la totalité du patrimoine déjà hypothéqué se convertira totalement en Certificats. D’une part, cela affecte négativement la rentabilité à court terme de l’opération mais, d’autre part, cela permet une pénétration plus rapide de l’instrument. La rentabilité sera touchée parce qu’actuellement les prêts contre hypothèque ont une rentabilité de 3 %, alors que celle des prêts contre Certificats n’est que de 1 % (marge 2 % moins une commission de 1 %). À long terme, tant la banque que les clients s’y retrouveront. La première maximisera l’extraction hypothécaire, les seconds auront des coûts très inférieurs.
Nous allons également supposer qu’au bout de cinq ans 50 % du patrimoine éligible sera rentré dans le programme et que cela sera de façon linéaire267.
Cela donne :
Année 1 | Année 2 | Année 3 | Année 4 | Année 5 | |
Certif issus d’hypothèques | 5,5 milliards | 11 milliards | 11 milliards | 11 milliards | 11 milliards |
Certif sur biens libres | 5,1 milliards | 10,2 milliards | 15,3 milliards | 20,4 milliards | 25,5 milliards |
Total | 10,6 milliards | 21,2 milliards | 26,3 milliards | 31,4 milliards | 36,5 milliards |
. Non seulement nos hypothèses de départ sont très conservatrices, mais nous supposons en outre que les biens éligibles et l’évaluation par l’Agence n’évolueront pas durant les cinq années, alors qu’il est évident que la possibilité d’un rendement annuel encouragera les propriétaires à régulariser leurs biens, ce qui rendra ceux-ci éligibles et améliorera l’évaluation faite par l’Agence.
. Cette hypothèse est à notre avis assez prudente parce que les clients, une fois rassurés, seront incités les uns par les autres et que par ailleurs, au fur et à mesure les estimations des biens deviendront plus fines et avoisineront les valeurs réelles.