Les biens publics

Nous cherchons à faire apparaître ici ce que l’État, en tant que propriétaire immobilier mais aussi emprunteur, gagne directement de l’existence du Certificat. Pour ce faire, nous devons d’abord estimer le total du patrimoine immobilier de l’État. Selon Cordahi, le patrimoine immobilier total au Liban est de 341,5 milliards de dollars, réparti entre locaux privés et publics et terrains publics et privés. Si l’on suppose que l’État détient des terrains à proportion de sa détention de locaux, cela signifie que son patrimoine total est de près de 30 milliards de dollars. De ce patrimoine de 30 milliards, il devrait être possible d’obtenir des Certificats pour au moins 10 milliards de dollars.

L’État peut bénéficier du Certificat de trois façons : 1) en améliorant sa capacité d’endettement, 2) en réduisant ses coûts d’emprunt et 3) en plaçant ses Certificats auprès de banques commerciales.

Nous ne rentrerons pas dans le détail de l’analyse, mais on peut considérer que l’avantage pour l’État se montera au minimum à 1 % par an du montant des Certificats dont il disposera.

L’État, comme utilisateur, fera donc des recettes de 100 millions de dollars par an grâce au Certificat.

Si l’on additionne ces divers éléments, le bilan budgétaire pour l’État serait donc positif pour près de 350 millions de dollars par an.