a) Les entreprises

Nous savons que le crédit interentreprises représente en France plus de deux fois les crédits bancaires ; nous ne connaissons pas les chiffres au Liban, mais nous pouvons gager qu’ils doivent être du même ordre.

Que se passera-t-il après l’introduction du Certificat ? La proportion entre les deux types de crédit restera-t-elle la même ? Quel effet le Certificat aura-t-il sur le crédit interentreprises ?

L’usage du Certificat étant réservé aux banques, il paraît douteux que son introduction développe directement le crédit interentreprises. Cependant, il est plausible que celui-ci augmente par des mécanismes secondaires : une plus grande confiance, des lignes de liquidité plus importantes désormais disponibles auprès des banques281 et enfin des taux d’intérêt plus bas282. Il n’en reste pas moins que ce crédit suivra l’activité économique et la progression du crédit bancaire. Il ne stimulera pas l’activité mais ne l’entravera pas non plus – grâce à ces mécanismes. On peut prévoir que le ratio d’augmentation sera plus faible que le ratio d’augmentation du crédit bancaire et qu’en conséquence le ratio crédit bancaire sur total crédits augmentera.

Notes
281.

. Même si le crédit bancaire n’augmente pas en chiffres absolus, il suffit qu’il soit disponible, spécialement au moment où le crédit commercial arrive à échéance, pour permettre au crédit interentreprises de se développer. Dans les opérations de titrisation, une institution financière apporte souvent une ligne de liquidité pour permettre le refinancement lorsque les papiers commerciaux arrivent à échéance. Ces lignes ne sont utilisées que rarement, ce qui fait qu’en apparence (le montant de la ligne de liquidité rapporté au montant total moyen sur la durée du crédit est très faible) le crédit donné par l’institution financière est accessoire, alors qu’il est en réalité essentiel.

282.

. Ce qui crée aussi des effets de richesse.