c) Type C

L’exemple déjà développé du sanctuaire des Bagnols à Alba montre une situation différente. Ici, le site est en solution de continuité avec le quadrillage urbain, puisqu’il se situe à 300 m de l’habitat. L’espace entre les deux est laissé vide d’occupation, bien qu’un noyau d’habitat perdure immédiatement au sud du sanctuaire durant tout le Haut-Empire ; ce noyau d’habitat est d’ailleurs peut-être à l’origine de l’implantation du lieu de culte797. A la différence des situations déjà observées, il n’y a pas d’autre élément, hormis cette solution de continuité, qui distingue le sanctuaire du territoire de la ville : aucun cours d’eau, aucune nécropole ou mur d’enceinte ne s’insère entre le sanctuaire et la ville. Même si les Bagnols forment une légère éminence sur la plaine, le relief ne distingue pas non plus les deux ensembles. Dans cette optique, l’inscription du forum précédemment commentée prend une importance nouvelle ; la différence de 10° d’orientation entre le sanctuaire et la trame urbaine est un élément supplémentaire de distinction entre les deux.

Le sanctuaire probable de La Motte du Ciar offre une situation similaire. Il est situé à 67 m d’altitude à 1 km au sud du centre de Sens, aucune nécropole ne s’interpose entre les deux et il ne présente pas une situation particulièrement intéressante dans le paysage. Le sanctuaire et la ville sont tous deux sur la même rive de l’Yonne, mais ils ont une orientation indépendante l’un de l’autre pour ce que l’on peut en juger. Un autre sanctuaire périurbain probable pourrait être inséré ici, celui de Saint-Brice près de Chartres : un enclos monumental s’y déploie le long d’une voie qui mène peut-être à Orléans.

Dans tous les cas, les sites évoqués ici n’entretiennent pas de relation avec l’urbanisme de la proche capitale.

Notes
797.

I, p. 51 et II, p. 321.