d) Type D

Enfin, il faut considérer à part le cas ambigu du sanctuaire de La Tonnelle près de Jublains. Ce dernier est construit dans la succession du réseau d’insulae, à une trentaine de mètres seulement du decumanus le plus septentrional de la ville(decumanus n° 12). Le prolongement de l’un des cardines mène au portique extérieur oriental du sanctuaire.

Pourtant, un certain nombre d’éléments le dissocie clairement de l’espace urbain. L’élément le plus probant est le fossé qui entoure et limite tout l’espace urbain798. Ce fossé mesure 2 m de large, un mur de 0,60 m a ensuite été construit au fond. C’est au-delà de cette limite que les nécropoles de Jublains se développent ; l’une d’elles s’intercale justement dans l’étroite bande comprise entre le fossé et le sanctuaire et se poursuit le long des murs ouest et sud de l’aire sacrée799. Enfin, le décalage d’orientation de 6° entre la voierie et le sanctuaire est le dernier élément important qui permet de faire la distinction.

Fossé, nécropole et différence d’orientation interdisent de considérer La Tonnelle comme le lieu de culte appartenant à l’espace urbain de Jublains. Au contraire, l’un des accès du sanctuaire débouche directement sur la voie vers Avranches par l’intermédiaire d’un porche et ce rapprochement ouvre directement le sanctuaire vers le territoire.

Notes
798.

Nous avons déjà eu l’occasion de l’évoquer au sujet des limites urbaines : I, p. 31 et II, p. 370.

799.

Naveau J., 1997, p. 73.