Eléments de chronologie

La ville succède vraisemblablement à un oppidum qui occupait l’une des collines, Pipet ou Sainte-Blandine, où un abondant mobilier laténien a été découvert. La tentative de César d’y installer des vétérans en -46 ou -45 échoue ; chassés par les Allobroges, les colons se seraient installés à Lyon et seraient à l’origine du peuplement de la capitale des Gaules. Une seconde déduction est effectuée entre -40 et -27 ; la cité a alors le droit latin. C’est Tibère, à la fin de son règne, ou Caligula, qui accorde le droit romain à la cité entre 35 et 41.

Le schéma urbain montre une installation en deux temps : un tracé pré-augustéen et un tracé augustéen. La topographie de la ville n’a jamais permis l’implantation d’un quadrillage urbain très rigoureux et les fluctuations du cours du Rhône ont entraîné des remblaiements importants. Une enceinte, construite sous Auguste et achevée sous Tibère, entourait un ensemble de plus de 200 ha englobant la plaine alluviale et les collines. Cette surface ne correspond pas à l’emprise urbaine : l’espace ceint par le rempart n’est pas occupé en totalité (en particulier les collines) et l’habitat déborde largement au sud et sur la rive droite, dans le quartier de Saint-Romain-en-Gal. L’étendue urbaine atteint ainsi une superficie de 300 ha environ.

Du forum est conservé le temple du culte impérial, dédié d’abord à Rome et à Auguste, puis Hercule, Auguste et Livie. Il est construit dans les années -27/-25. La parure urbaine de Vienne est exceptionnelle : elle possède un théâtre (Ier siècle), un odéon (Hadrien)936 et un cirque (début du IIe siècle).

Bibliographie : Pelletier A., 1982.

Notes
936.

Cet odéon est construit sur un édifice dont on ne connaît pas la fonction.