Le site

Situation topographique : La ville s’installe sur la rive droite de l’Ouvèze sur les terrasses de la vallée et sur les pentes des collines du Puymin et de la Villasse.

Altitude moyenne : 210 m

Eléments de chronologie

Du mobilier du premier Age du fer a été retrouvé en différents points sur le site de Vaison, mais sans structure associée. Le second Age du fer est représenté uniquement par un lot céramique de la fin du IIe siècle av. n.è. ou du début du siècle suivant. Une première occupation plus importante s’installe dans le courant du Ier siècle av. n.è.956. Les premiers habitats en terre sont remplacés progressivement par des habitats en dur, adoptant des techniques de construction romaine. Il semble qu’il s’agisse d’habitats dispersés de très grande superficie de type ferme. Aucun équipement urbain ne leur est associé (voie ou collecteur d’eaux), alors que le site devient colonie de droit latin entre -48 et -44.

A partir du règne d’Auguste, on observe une première organisation urbaine qui s’adapte aux édifices préexistants : un réseau de rues, un forum et des thermes sont aménagés. On admet que la ville reçoit alors le qualificatif de Iulia sans changer de statut. Des découvertes épigraphiques permettent de restituer un culte à la divinité topique de Vasio. Le culte impérial est attesté sur le forum ou aux alentours. A cette époque ou un peu après (entre les règnes d’Auguste et de Claude), un grand sanctuaire, peut-être dédié au culte de l’eau, est construit sur la colline du Puymin. En même temps, on construit un théâtre à une cinquantaine de mètres au nord.

La ville connaît d’importants travaux sous la dynastie des Flaviens. Un temple à Mercure est érigé au nord du forum ; les rues, le théâtre et les thermes sont reconstruits ou réaménagés. Trois nouveaux quartiers urbains sont également construits, dont le quartier des Boutiques au nord-est qui comprend notre sanctuaire. La ville atteint alors une surface de 70 à 75 ha environ.

Enfin, elle connaît sous Hadrien une nouvelle phase de restaurations (thermes et théâtre), avant de décliner très progressivement à partir de la seconde moitié du IIe siècle.

Bibliographie : Provost M., Meffre J.-C., 2003. Goudineau C., de Kisch Y., 1999.

Notes
956.

Provost M., Meffre J.-C., 2003, p. 62.