Eléments de chronologie

Angers est considérée depuis la thèse de M. Provost comme une création augustéenne, faute de découverte laténienne d’envergure1079. Il proposait de voir l’oppidum des Andécaves aux Châteliers, à 4 km au sud de la ville. L’hypothèse était davantage étayée par la topographie du site que par la réalité des découvertes protohistoriques réalisées aux Châteliers 1080. Les fouilles du Palais comtal à Angers renouvellent entièrement la question : sur le site même du futur château, une occupation remonte à la fin du second Age du fer (120 av. n.è. et milieu du Ier siècle av. n.è.). La densité de l’occupation (habitat et surtout structures à vocation artisanale) permet de formuler l’hypothèse d’un oppidum sur ce site de promontoire1081, peut-être entouré d’un rempart. Un monument public (peut-être un temple) s’y installe à l’époque romaine.

La datation de la trame viaire est mal documentée. Le tracé des voies est d’époque augustéenne, mais leur construction s’échelonne jusque dans les années 60-80. On situe à la même époque un vaste programme d’aménagement du relief en terrasses maintenues par des murs de soutènement. L’emplacement du forum est inconnu. Un édifice de spectacle, à l’est de la ville, a peut-être été construit à l’époque flavienne, ainsi que des thermesà La Blancheraie au sud-ouest de la ville. Les maisons sont élevées en dur sous Claude et s’embellissent surtout à partir du règne d’Hadrien.

Bibliographie : Provost M., 1978, 1988 et 1996b. Comte F., Siraudeau J., 1990. Bouvet J.-P. et al., 2003.

Notes
1079.

Provost M., 1978, p. 35-39, 1988, p. 87 et 1996b, p. 346. Comte F., Siraudeau J., 1990, p. 13-14.

1080.

Provost M., 1978, p. 24sq et 1988, p. 69 et II, p. 459-460.

1081.

Bouvet J.-P. et al ., 2003, p. 173-187.