Description des vestiges (fig. 209 et 210)

Le sanctuaire présente une enceinte presque carrée de 45 m de côté, le mur de péribole n’a été retrouvé que ponctuellement. A l’extérieur du sanctuaire, un mur de soutènement forme une terrasse au droit du talus du plateau à l’ouest. A l’intérieur, se tiennent un fanum à galerie et deux annexes.

Le fanum a une cella de 7,20 m de côté aux murs épais de 1,20 m en fondation. Deux couches de sol de béton sont observées à l’intérieur. A une première galerie (large de 1,30 m) succède à une époque indéterminée une seconde galerie plus large de 1,50 m. L’édifice a alors une dimension de 14 m. Les deux galeries successives ont un sol de béton comme dans la cella, mais la première est uniquement matérialisée par un lit de pierres non mises en œuvre. La colonnade devait être composée de piliers de bois. Le second mur de galerie en revanche est un mur maçonné en petit appareil. Le temple est orienté à l’est.

Immédiatement au nord, une annexe au plan irrégulier ouvre également à l’est. De part et d’autre de l’entrée, un socle maçonné et une structure carrée ont été dégagés. L’hypothèse d’y voir une maison de prêtre avec son reliquaire ne repose sur rien1905. Une petite cella carrée a encore été identifiée à l’est de l’area. R. Laur-Belart suppose l’existence d’autres structures à l’intérieur de l’espace sacré, mais celles-ci n’ont été mises en évidence ni par les fouilles de G. Th. Schwarz ni par la photographie aérienne du site prise en 19501906.

Enfin, contre le mur ouest du péribole, ont été dégagées les fondations très profondes d’une exèdre ouvrant vers l’ouest. Cette construction devait être particulièrement haute en raison de la puissance des substructions. Sa fonction est indéterminée. Elle devait être visible de loin et profiter de la vue dégagée par la terrasse à l’ouest. Quand le fanum est agrandi, elle est remplacée par une galerie dont les colonnes sont faites de brique en quart-de-rond.

Notes
1905.

Schwarz Th. G., 1959, p. 8 et Laur-Belart R., 1991, p. 119.

1906.

Laur-Belart R., 1991, p. 119 et fig. 113.