Conclusion

Il existe au sommet du plateau un ensemble de structures d’orientation identique comprenant un portique, un fanum aux dimensions réduites, un corps de bâtiment à l’ouest et de l’habitat modeste au sud.

Dès 1961, P. Eychart pose la question de l’interprétation du site en proposant l’idée qu’il s’agisse d’une villa, pour l’exclure formellement ensuite. Pour principal argument, il avance une mention de la Statistique monumentale du Puy-de-Dôme qui évoque l’existence d’un temple de Mars aux Côtes de Clermont1997. Des photographies aériennes effectuées en 2003 par la SAUVERA peuvent faire avancer les hypothèses1998. Celles-ci ont en effet révélé que les structures se poursuivent largement au nord de la zone fouillée. Notre petit fanum appartient donc à un ensemble beaucoup plus vaste qui est fort probablement une villa. Les exemples de fanum associé à des villae ne sont pas rares en Aquitaine et ailleurs. Ils sont situés dans la cour à portique comme à Dietikon (Suisse), à Voves ou Gouillons (Eure-et-Loire), ou juste à l’extérieur1999. Les murs B, C et D, présentant visiblement des traces de réfection, en sont sûrement l’empreinte. Au sud, s’étend un habitat plus modeste qui appartient peut-être à l’exploitation.

L’existence d’une villa dont dépendrait le fanum nous interdit de l’inclure dans notre corpus, puisque l’étude de son rapport – chronologique, topographique – avec la capitale n’a plus de pertinence.

Notes
1997.

Bouillet de J.-B., Statistique monumentale du Puy-de-Dôme, s. d., manuscrit conservé à la bibliothèque des Carmes, cité par Eychart P., 1961, p. 34sq et note 3 p. 34.

1998.

Société Auvergnate d’Etudes et de Recherches Archéologiques. Informations orales : B. Clémençon.

1999.

Fauduet I., 2003-2004, p. 406sq.