Description des vestiges (fig. 244)

Lors des fouilles de 1915, A. Viré dégage des structures au sommet du Mont Saint-Cyr et en dresse le plan. Il interprète l’ensemble comme une villa. Un petit édifice carré A mesurant 8 m par 10 m figure parmi les découvertes. Il est situé à l’ouest du plateau au sommet d’une butte artificielle haute de 3 à 4 m. L’édifice A est une construction peu soignée, constituée de la démolition de bâtiments gallo-romains, dallé en carreau de terre cuite ; il ouvre à l’est. Une base maçonnée est adossée au mur occidental. A. Viré l’interprète comme un petit oratoire médiéval, conformément aux indications des cartes d’Etat-Major qui mentionnent une ‘Chapelle de Saint-Cyr’ précisément sur ce point.

C’est cette structure qui serait, selon M. Labrousse, un fanum dédié à Mercure des sommets. Il croit reconnaître sur le plan d’A. Viré un mur concentrique à la petite structure carrée qui délimiterait une galerie. L’attribution à Mercure est argumentée par un parallèle avec des toponymes régionaux de collines sur lesquelles pourtant aucun sanctuaire n’a été découvert : la colline de Mercuès, le mont Mercou2046. Le parallèle est également fait avec le site de l’Impernal de Luzech où un fanum a bien été découvert, mais la divinité tutélaire en est inconnue2047. S’il y a bien un mur parallèle au mur nord sur le plan, celui-ci apparaît en pointillé et a été interprété par le fouilleur comme un mur appartenant à un ensemble d’époque antérieure. La position de cet édifice au sommet d’une couche-dépotoir, sa construction peu soignée et l’indication de la carte d’Etat-Major ne font pas douter de l’interprétation initiale d’A. Viré d’y voir un oratoire médiéval.

Notes
2046.

Labrousse M., Mercadier G., 1990, p. 114 et 138.

2047.

Viré A., 1926, p. 65-68.