Lors des fouilles de 1915, A. Viré dégage des structures au sommet du Mont Saint-Cyr et en dresse le plan. Il interprète l’ensemble comme une villa. Un petit édifice carré A mesurant 8 m par 10 m figure parmi les découvertes. Il est situé à l’ouest du plateau au sommet d’une butte artificielle haute de 3 à 4 m. L’édifice A est une construction peu soignée, constituée de la démolition de bâtiments gallo-romains, dallé en carreau de terre cuite ; il ouvre à l’est. Une base maçonnée est adossée au mur occidental. A. Viré l’interprète comme un petit oratoire médiéval, conformément aux indications des cartes d’Etat-Major qui mentionnent une ‘Chapelle de Saint-Cyr’ précisément sur ce point.
C’est cette structure qui serait, selon M. Labrousse, un fanum dédié à Mercure des sommets. Il croit reconnaître sur le plan d’A. Viré un mur concentrique à la petite structure carrée qui délimiterait une galerie. L’attribution à Mercure est argumentée par un parallèle avec des toponymes régionaux de collines sur lesquelles pourtant aucun sanctuaire n’a été découvert : la colline de Mercuès, le mont Mercou2046. Le parallèle est également fait avec le site de l’Impernal de Luzech où un fanum a bien été découvert, mais la divinité tutélaire en est inconnue2047. S’il y a bien un mur parallèle au mur nord sur le plan, celui-ci apparaît en pointillé et a été interprété par le fouilleur comme un mur appartenant à un ensemble d’époque antérieure. La position de cet édifice au sommet d’une couche-dépotoir, sa construction peu soignée et l’indication de la carte d’Etat-Major ne font pas douter de l’interprétation initiale d’A. Viré d’y voir un oratoire médiéval.
Labrousse M., Mercadier G., 1990, p. 114 et 138.
Viré A., 1926, p. 65-68.