b) Saint Irénée et autres saints évêques de Lyon

Saint Irénée, second évêque de Lyon mort en 202, est bien sûr représenté dans l’église qui lui est consacrée (voir p. 313). Il est aussi figuré à l’église Saint-Just et à celle de Saint-Bruno. À Saint-Just (cat. 656), la statue due à Jean-François Legendre-Héral en 1828 est placée en acrotère en façade. Nous ne pouvons distinguer Saint Just de Saint Irénée, tous deux évêques lyonnais. Les deux statues sont très endommagées : ont reconnaît leur mitre, le sculpteur les avait peut-être vêtues de toges et les avait figurées volontairement avec des traits accentués et grossiers, pour faciliter leur lisibilité étant donné leur haut emplacement.

J.-H. Fabisch le représenta en 1882 pour l’église Saint-Bruno-des-Chartreux (cat. 517), dans une chapelle qui lui est consacrée, restaurée en 1880 par l’architecte Sainte-Marie Perrin. La statue le présente debout, dans une position assez statique. Ayant été évêque, il est vêtu de cet habit, avec la mitre et la crosse. Il tend son bras droit vers le bas, en direction de deux attributs particuliers que lui a ajouté le sculpteur. Il s'agit des insignes de la ville de Lyon – dont il fut évêque – et d'un rouleau, en rappel à ses écrits est à son titre de docteur de l'Église. Ce geste – inversé – cite peut-être la statue de Saint Pothin par Chinard, sans pouvoir égaler son ampleur et sa véritable noblesse.

Saint Sacerdoce figure deux fois. Une statue de bois le représente à l’église Saint-Nizier, en pendant à Saint Sincotius, à chaque extrémité de l’abside du chœur. Tous deux furent évêques et sont donc représentés avec ce costume et la traditionnelle barbe. Saint Sacerdos (cat. 738) tient en plus une crosse et une maquette de l’église Saint-Nizier ; sa barbe est plus longue et il est plus âgé que Sincotius (cat. 738). Pierre-Toussaint Bonnaire figura aussi Saint Sacerdos (cat. 762) en 1861 pour l’église Saint-Paul, toujours barbu, en costume d’évêque, avec la mitre, tenant une crosse, et dans son autre main un petit parchemin qu’il semble prêt à lire. Son visage est impassible et impénétrable, sans qu’on puisse savoir si cela fut voulu par le sculpteur ou s’il s’agit d’une absence d’expression.

Saint Nizier fut quant à lui représenté une seule fois dans l’église qui lui est consacré (p. 311)