Saint Augustin d’Hippone (354-430) est né en Afrique du Nord, il mena une jeunesse dissipée avant de se convertir à Milan en écoutant les homélies de l’évêque saint Ambroise et grâce à l’intercession des prières de sa mère saint Monique. En 395, il fut sacré évêque d’Hippone, sa patrie d’origine.
Il est représenté deux fois dans l’église qui lui est consacrée. À l’extérieur de l’église (cat. 449), il trône au-dessus du porche au centre d’un vitrail en forme de serlienne. Selon son iconographie traditionnelle640, il est vêtu en évêque avec la mitre sur la tête. Il lève le bras droit en le pliant pour bénir. À l’intérieur (cat. 454), contre le pilier gauche à l’entré de la croisée du transept, il se tient debout très droit dans son costume d’évêque célébrant, le regard tourné sur la gauche. Sous son bras gauche, il porte un gros ouvrage et de sa main droite, à hauteur de la poitrine, un cœur enflammé qui est son attribut : « Sagittaveras tu cor meum charitate tua » (Confessions, IXe livre). Cette œuvre de Jean-Antoine Cubisole datant de 1855 est un travail consciencieux et mesuré, mais ne possède nul attrait.
En pendant le sculpteur réalisa en même temps une statue de Sainte Monique (cat. 458)641. Elle est représentée dans une tunique plissant finement et enveloppée dans un épais manteau qui lui voile la tête et qu’elle tient coincé sous son bras gauche. Elle joint les mains en attitude de prière et la discrète expression de son visage va dans le sens de la supplication. Ce drapé, cette gestuelle et son visage ne sont pas sans rappeler les deux statues de la Vierge à la primatiale Saint-Jean (cat. 890).
XVIIIe siècle : Pigalle, statue de marbre, Notre-Dame-des-Victoires (église des augustins réformés), Paris ; Pajou, pour le Dôme des Invalides, Paris, disparue ; D’Huez, pour l’église Saint-Roch ; Ignaz Günther, statue polychrome bois de tilleul, église des Prémontrés de Neustift près de Freising (Bavière) ; Josef Glaz, bois, 1792, église de Garmisch (Bavière) ; statue bois, musée de Munster. XIXe siècle : A. Etex, 1838, La Madeleine, Paris ; P. Loison, 1854, tour Saint-Jacques, Paris ; Cavelier, 1862, Saint-Augustin, Paris ; E. Guillaume, 1863, pierre ; J. Bonnassieux, La Trinité, façade, et Saint-Augustin, Paris ; G. Crauck, pierre, 1868, Charenton ; J.-L. Durand, Saint-Bernard, Paris.
Pour comparaison : XVIIe siècle, Gregorio Hernandez, statue, église de la Encarnacion, Madrid ; Houdon, commande en 1781, pour la chapelle de Saint-Augustin au Dôme des Invalides, disparue à la Révolution ; XIXe siècle, Ary Scheffer, Saint Augustin et sainte Monique, Louvre ; XIXe siècle, statue en pendant à Saint Augustin, église de Siant-Augustin, Paris.