g) Saint Nizier

Nizier était issu d'une famille sénatoriale à Genève ; son oncle, saint Sacerdoce, évêque de Lyon, demanda comme dernière volonté que son neveu lui succédât. Son biographe Grégoire de Tours était aussi son parent. Il joua un grand rôle au niveau conciliaire en tant qu’évêque de Lyon (552-573), en particulier au concile de Lyon, en 567. Ordonné prêtre à trente ans, il fut reconnu comme un modèle de piété et de charité : Il travailla de ses mains afin de n'être à la charge de personne et pouvoir soutenir les pauvres, il servit l'Église de Lyon avec une charité toute surnaturelle, s'empressant de pardonner à tous, et lui-même regrettant sa vivacité parfois fâcheuse. Sa dévotion est locale, mais elle s’est aussi étendue à Troyes, qui conserve de ses reliques.

À Lyon, l’église qui lui est consacrée possède une seule statue du saint (cat. 733), due à J.-H. Fabisch en 1859. Elle occupe une place à la fois centrale et discrète : dans une niche au milieu de la façade au-dessus du porche principal. Cependant la statue est peu visible et cette oeuvre est discrète. Debout mais pas tout à fait statique, son corps est en très léger « S ». Les deux mains à peu prêt à la même hauteur, il tient sa crosse et bénit. Il porte un costume sacerdotal d’évêque, est mitré et barbu. Il s’agit là de l’iconographie typique des saints évêques, sans distinction particulière. Son visage est calme, digne, peut-être un peu sévère ; cette froideur est symptomatique de la sculpture lyonnaise.