Saint Irénée, deuxième évêque de Lyon (177-202), est né à Smyrne, tout comme saint Polycarpe le père spirituel de saint Pothin à qui il succède après sa mort lors des persécutions de 177. Cet évêque dont le nom signifie « le pacifique », mit son ardeur, son intelligence, sa foi pour servir l’Église de Lyon et la protéger des hérésies ; à cause de ses écrits, il fut proclamé docteur de l’Église. Il finit emprisonné et décapité en 202. Comme les premiers martyrs chrétiens de Lyon, son iconographie est rare644 et se développa à peine au XIXe siècle645 dans la ville qui l’accueillit646.
Paul-Émile Millefaut sculpta son effigie pour l’église qui lui est consacrée (cat. 631). Le saint évêque est figuré de manière originale et très posée : debout, vêtu d’une toge avec par-dessus une étole en tau, le pallium, il exhibe un crucifix en levant son bras droit et il tient contre lui dans la main gauche un volumen. Ses cheveux sont très courts, son front est ceint d’un bandeau, sa barbe assez réduite est bien entretenue et se sépare en deux. Son expression est un peu sévère et grave, mais semble être celle d’un homme juste, magnanime, sûr et estimable.
XIIIe siècle : vitrail du chœur, primatiale Saint-Jean, Lyon. XVIIe siècle : Guido Reni, fresque de la chapelle de Paul V, église Sainte-Marie-Majeure, Rome.
M. Quantin, 1842, église Saint-Vincent-de-Paul, Paris ; H. Flandrin, 1853, église Saint-Vincent-de-Paul, Paris ; J. Gourdel, église de la Madeleine, Paris ; C. Crauk, martyre avec Piat, prieuré de Saint-Étienne, Luzillat, Puy-de-Dôme).
L. Lamothe, vers 1860, église Saint-Irénée, Lyon ; M. Besson, polyptique, séminaire de Saint-Irénée, Lyon. ; A. Sublet, chapelle des sœurs de Saint-Joseph (Chartreux), Lyon.