François de Sales (1567-1622), issu d’une noble famille savoyarde, dut aller contre la volonté de son père pour devenir prêtre ; ce dernier accepta quand François fut nommé prévôt du chapitre de Genève en 1593. C’est ainsi qu’il commença à se consacrer à la prédication pour ramener à la foi catholique cette région touchée par le calvinisme. Il fut nommé évêque de Genève en 1602. Vers 1608, il rédigea dans un langage accessible pour l’époque, une Introduction à la vie dévote, considérée comme une réussite toujours actuelle, pour soutenir la vie spirituelle (vie de prière et de charité). En 1610, il fonda avec Jeanne-Françoise de Chantal, la congrégation des filles de la Visitation, dites visitandines. Le saint mourut à Lyon en 1622 et une église lui est consacrée. Mais il est surprenant de voir qu’il n’y est pas représenté, et qu’il soit une seule fois présent en statue parmi toutes les églises de la ville.
Une chapelle lui est consacrée à l’église Saint-Bernard (cat. 466). Haut perché sur une console, le saint debout est élancé. Selon la tradition iconographique672, il est dégarni et porte une barbe longue, vêtu d’un surplis dentelé à la mode du XVIIe siècle ; ici, il tient sous son bras gauche un livre et porte sa main droite sur la poitrine, juste sous sa croix pectorale d’évêque. Le saint est digne et posé – à la mode lyonnaise673 – et son élégance réside principalement dans son aspect élancé et aux détails harmonieux.
D. Molknecht, 1840, La Madeleine, Paris ; E. Brunet, 1862, église Saint-Augustin, Paris ; E. Montagny, 1863, Saint-Louis-d’Antin, Paris ; E. Lesquesne, 1866, Saint-Augustin, Paris ; P. Belouin, salon de 1886, plâtre ; F. Pascal, la Visitation, Paris ; S. L. Noël, 1919, Saint-François-de-Sales, Paris.
Peut-être sculpté par Aubert (voir Jean-Baptiste Martin).