3.1.3. La tâche selon Brousseau

3.1.3.1. Définition de la tâche

Brousseau s’appuie sur la définition suivante centrée sur la fonction de la tâche : ouvrage qu’on se donne ou qu’on donne à faire 54 . Employée dans le langage courant, cette définition laisse supposer que l’ouvrage puisse être effectivement exécuté, ce qui exclut le cas où l’exécutant de la tâche ne pourrait pas arriver à résoudre le problème. De là, Brousseau déduit que cette définition qui réduit le sens de la tâche à celui d’algorithme ne peut concerner la résolution de problèmes. Il propose alors sa propre définition : Une tâche est d’abord une succession définie d’actions connues, réalisables ou du moins envisagées comme telles, soit par celui qui doit les accomplir, soit par celui qui demande de les accomplir. Par conséquent, selon Brousseau, d’une part, une tâche est un projet, au sens de ce que quelqu’un doit faire (devait faire, a dû faire, aurait dû faire, etc.) ; elle ne peut être confondue de manière systématique avec ce que le sujet accomplit effectivement, étant entendu que certains projets ne se réalisent pas. D’autre part, une tâche est une action concevable à l’avance, formulable et communicable (Brousseau, 2004).

Notes
54.

Définition extraite du Littré.