4.2.3.4. La notion de compétence selon Vergnaud

Selon Vergnaud (1990), les difficultés conceptuelles rencontrées par les élèves lors de la résolution de problèmes arithmétiques doivent être analysées en termes de schèmes, étant donné que les différentes informations prélevées dans un énoncé de problème ou prises physiquement comme dans le cas de mesures, ou encore combinées par des opérations d’addition, de soustraction, de multiplication et de division sont des schèmes.

Vergnaud développe le concept de compétence dont il donne quatre définitions articulées entre elles (Vergnaud, 2001) :

Définition 1 : A est plus compétent que B s’il sait faire quelque chose que B ne sait pas faire. Ou encore A est plus compétent au temps t’ qu’au temps t parce qu’il sait faire quelque chose qu’il ne savait pas faire.

Définition 2 : A est plus compétent que B, s’il s’y prend d’une meilleure manière. Le comparatif « meilleure » suppose des critères supplémentaires : rapidité, fiabilité, économie, élégance, compatibilité avec la manière de procéder des autres, etc.

Définition 3 : A est plus compétent s’il dispose d’un répertoire de ressources alternatives qui lui permet d’utiliser tantôt une procédure, tantôt une autre, et de s’adapter ainsi plus aisément aux différents cas de figure qui peuvent se présenter.

Définition 4 : A est plus compétent s’il sait « se débrouiller » devant une situation nouvelle d’une catégorie jamais rencontrée auparavant.

La définition 1 qui envisage les deux perspectives : l’une différentielle, illustrée par la première proposition ; l’autre développementale qui, illustrée par la seconde proposition, prend seulement en compte le critère de résultat de l’activité ; elle ne permet pas l’accès à des informations relatives à l’organisation de l’activité, et ce, contrairement aux définitions 2, 3 et 4 qui se positionnent, elles, dans un cadre d’analyse de l’activité.

Les compétences dans la résolution de problèmes peuvent se décliner de plusieurs manières (Vergnaud, 2001) :

Selon Vergnaud, il n’est pas suffisant de s’intéresser strictement à la performance, c’est-à-dire au résultat de l’activité. Il est nécessaire de procéder à des investigations liées à l’organisation de l’activité, c’est-à-dire à la manière dont un sujet va réagir face à une situation nouvelle.