Dès les années 70, l’effet de l’ordre d’énonciation sur l’activité de résolution de problèmes fait l’objet de recherches en psychologie des apprentissages. Selon Rosenthal et Resnick (1974), les performances de résolution sont meilleures dès lors que l'ordre d'énonciation correspond à l'ordre chronologique de survenue des événements. Coquin-Viennot (2000) a montré que la présence en début d'énoncé de problème d'une phrase présentant le thème, focalise l'attention du lecteur sur ledit thème. Ces résultats en conformité avec les travaux de Kieras (1980) révèlent que pour certains énoncés très stéréotypés, il semble y avoir activation d'un schéma de lecture qui oriente spécifiquement sur l'ensemble des données quantitatives.
Kieras (1980), Schwartz et Flammer (1981) ont montré les effets positifs du placement en tête d'énoncé, du titre ou de l'énoncé thématique, sur la compréhension du problème.
Le placement en tête de la question provoque une amélioration des performances par rapport à une présentation canonique de l'énoncé (Fayol, Abdi, Gombert, 1987). Lorsque la question est placée en tête d'énoncé, on observe une amélioration des scores pour tous les sujets, quel que soit leur niveau de performance en lecture et en calcul. Il existe une corrélation entre les stratégies de lecture mobilisées et les performances en résolution de problèmes (Devidal, Fayol et Barrouillet, 1997). En ayant effectué en temps réel des mesures chronométriques (T.E.L. 91 des différents segments des énoncés) ces mêmes auteurs montrent que la vitesse de prise d'information varie en fonction de la place de la question : une question placée en début d'énoncé est lue plus lentement que lorsqu'elle est placée en fin d'énoncé ; les parties textuelles sont alors lues plus vite tandis que le traitement des informations numériques ne subit pas de modifications. Lorsque la question est placée en fin d'énoncé, le temps de lecture de la question est très court. Certains sujets répondent au problème sans même avoir lu la question.
Coquin-Viennot (2001) a également testé les effets de la place et de l’attente de la question. Pour les questions attendues, le taux de réussite est meilleur lorsque la question se trouve au début du texte. Cependant, pour les questions inattendues, on observe les mêmes taux de réussite, que la question soit placée au début ou à la fin du texte.
D’autres travaux ont trait à l’effet du lexique sur les performances à résoudre les problèmes.
T.E.L. = Temps d’exposition à la lecture.