L’activité est considérée selon Leplat (2000) comme la réponse d’un sujet (ou agent) aux exigences d’une tâche. De cette définition, il ressort que l’activité dépend de l’agent et de la tâche. Pour Leplat et Hoc (1983), l’activité c’est ce qui se fait.
Cependant, cette définition de l’activité ne fait pas l’unanimité et a suscité des débats (Leplat et Hoc, 1983 ; Clot, 1999). En effet, selon Clot et al. (2002) :
L’activité n’est plus limitée à ce qui se fait. Ce qui n’est pas fait, ce que l’on voudrait faire, ce qu’il faudrait faire, ce que l’on aurait pu faire, ce qui est à refaire et même ce que l’on fait sans vouloir le faire est accueilli dans l’analyse de l’activité en éclairant ses conflits. (…) Les activités empêchées, suspendues, différées, anticipées ou encore inhibées forment avec les activités réalisées, une unité dysharmonique (Clot et al., 2002, p. 25).
La tâche 100 , dans une situation 101 de travail, est définie, selon Leplat (2000) comme un but à atteindre dans des conditions déterminées. Cette définition de la tâche, caractérisée par un but et des conditions d’exécution, varie selon que l’on se place au niveau du prescripteur ou au niveau de l’acteur. Dans le premier cas, celui où les conditions et le but sont fixés par le prescripteur, on parle de tâche prescrite. Dans le second cas, on parle (i) de tâche redéfinie lorsque, à partir de la tâche prescrite, l’acteur s’est recréé sa propre définition de la tâche, (ii) de tâche effective pour désigner la tâche effectivement mise en œuvre.
En puisant dans les situations d’enseignement, Rogalski (2003) cite comme exemples de tâches : faire acquérir les notions de mesure des longueurs, surfaces, volumes au CM, ou encore apprendre à lire aux enfants du CP. Rejoignant le point de vue développé par Clot, elle ne réduit pas l’activité à des actes extériorisés mais considère que l’activité comprend les inférences, les hypothèses émises par le sujet, les décisions qu’il prend, la manière dont il gère son temps, son état personnel. Elle souligne d’ailleurs (Rogalski, 2003) la variation entre cette définition de l’activité et celle communément adoptée dans des ouvrages ou textes pédagogiques (activités que l’on propose à l’élève).
Notion proposée par Leontiev (1975), élève de Vygotski.
Leplat (2000) définit la situation par le couple tâche-agent dans le cas des tâches prescrites et redéfinies et par le triplet tâche-agent-activité quand il s’agit d’une tâche effective.