5.4.3. Analyse de l’activité

5.4.3.1. Difficultés à analyser l’activité

Il semble que l’analyse de l’activité ne puisse être effectuée, par exemple par le chercheur, en questionnant directement l’agent. En effet, cette notion d’activité a fait l’objet de débats (Leplat et Hoc, 1983 ; Clot, 1999) du fait qu’elle comporte d’une part ce que l’agent fait, mais d’autre part aussi ce qu’il ne fait pas, ne peut pas faire, ou choisit de ne pas faire et qui va demeurer en lui.

Alors comment analyser l’activité ?

Nombre de travaux s’accordent sur le fait que le questionnement de l’agent lui-même ne constitue pas le moyen le mieux adapté pour accéder à l’activité de l’agent, et ce, parce que :

Selon Vermersch (1994), un sujet ne peut rendre compte de l’organisation d’actions singulières, s’il n’est pas conduit dans cette exploration ; dans le cas contraire, la connaissance ne sera qu’illusoire.

D’ailleurs, on peut s’interroger sur le fait qu’un sujet puisse d’une manière ou d’une autre rendre compte d’une organisation dont il n’a pas conscience. On rejoint ici le point de vue développé par Vergnaud (2001) dans le paragraphe 4.1.2.3.5. à travers les exemples du réparateur de pompes à eau ou bien celui du tailleur de vigne.