3.4. Conclusion du chapitre 3

L'objet de cette étude relative aux pratiques enseignantes était de repérer la place accordée à la résolution de problèmes verbaux à données numériques dans les classes de CE2 de l’école primaire. Les résultats obtenus sont issus des 81 réponses à un questionnaire adressé à un échantillon d’enseignants encadrant un total de 1081 élèves âgés de 8/9 ans en classes de CE2. Ils révèlent que les enseignants engagent effectivement leurs élèves dans la résolution de problèmes verbaux à données numériques : dans plus de 90% des classes, les élèves sont confrontés au moins une fois par semaine à l’activité de résolution de problèmes. Cependant, cette étude ne permet pas de conclure à une homogénéité des pratiques : la fréquence des séances de résolution de problèmes, les types d’outils mis à disposition des élèves, la gestion des phases de préparation et de correction par l’enseignant constituent autant de facteurs qui varient d’une classe à l’autre. Tandis que 10% des enseignants proposent une séance quotidienne de résolution de problèmes, 6,3% proposent seulement une séance par quinzaine. La mise à disposition des élèves de manuels ou de fichiers de mathématiques varie aussi d’une classe à l’autre : dans près de 80% des classes, chaque élève dispose au moins d’un manuel ou fichier tandis que dans 20% des classes, il n’existe aucun outil individuel de ce type. Cependant, l’enquête ne nous permet pas de connaître précisément la place et la nature des supports utilisés qu’il s’agisse du manuel, du fichier ou d’un substitut.

Tableaux, schémas et graphiques sont présents à des degrés variables dans les classes, parmi les types d’affichage visibles par les élèves. Cependant aucun élément du questionnaire ne permet de préciser la place de ces supports dans l’enseignement de la résolution de problèmes, tant au niveau du contenu que des usages.

Lors de la préparation des séquences de résolution de problème, plus de la moitié des enseignants résolvent le plus souvent les problèmes mentalement avant de les proposer à leurs élèves. La correction des problèmes revêt une dimension collective dans 72% des classes.

Il conviendra donc d’inventorier les pratiques d’enseignement de la résolution de problèmes mises en œuvre par des professeurs du premier degré dans des classes du cycle des approfondissements.

Ces travaux ont fait l’objet de communications dans des colloques :

suivies de publications (Priolet, Régnier, 2001 ; 2003).