2.1. Les comparaisons internationales

Les comparaisons internationales, notamment celles basées sur les résultats en 2003 et en 2006 aux enquêtes PISA révèlent, concernant la résolution de problèmes, des performances pour la France inférieures en moyenne à celles de la Finlande. De plus, alors que la France se situait de façon significative en 2003 au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE, elle passe en 2006 en dessous de cette moyenne. Sur ce point, deux remarques s’imposent :

Premièrement, ces études sont basées sur l’évaluation des compétences des élèves âgés de quinze ans, quel que soit leur niveau de scolarisation ; elles révèlent des écarts importants entre les élèves en fonction de leur parcours scolaire. Il convient dès lors de distinguer les performances des élèves à l’heure qui traduisent la réussite de notre enseignement, de celles des élèves ayant redoublé au cours de leur parcours scolaire et qui, elles a contrario, en pointent les limites, voire les défaillances.

Deuxièmement, ces études internationales visent à évaluer dans quelle mesure les jeunes de quinze ans sont préparés à exploiter leurs savoirs et savoir-faire pour affronter la vie quotidienne. L’objectif n’est pas de mesurer le degré d’assimilation d’une matière spécifique du programme d’enseignement. Partant de ces constats, la communauté des didacticiens des mathématiques a pointé le danger qui émanerait d’une adaptation de nos programmes d’enseignement à la réussite de telles enquêtes.

Cependant, il nous semble important de nous attarder sur le repérage de difficultés importantes chez nos élèves de quinze ans à répondre à des items dont l’énoncé est un texte long et dense ou nécessitant une production écrite. Ce type d’énoncé de problème semble en effet contraster avec ceux proposés habituellement aux élèves en France. Ces données s’inscrivent ainsi en étroite relation avec les travaux cités en première partie et mentionnant l’importance à accorder à la compréhension des énoncés (Fayol, 1996). Elles viennent corroborer les liens établis par Pluvinage et Mallier (1998) entre les difficultés rencontrées en mathématiques et les lacunes pointées en lecture, par les élèves à l’entrée en 6ème.