Formes linguistiques récurrentes

Les marqueurs discursifs

De la même façon que certains marqueurs discursifs se prêtent bien pour introduire un nouveau sujet, d’autres marqueurs sont appropriés pour attirer l’attention. Cela tient encore à leur valeur sémantique qu’ils conservent malgré le changement de catégorie grammaticale. Les marqueurs dont témoignent les données proviennent en effet de catégories très diverses.

Par exemple, l’impératif du verbe attendre fonctionne comme marqueur visant à attirer l’attention :

Extrait n°1 (11-10-2003 : l. 1691-1694) :

1 G : ça euh ce serait bien que tout le monde ait une lampe un peu (…)=
2 C : =on se fait une sortie à la ()
3   []
4 G : attends Maxime Maxime ce serait pas mal que tout le monde ait une lampe là t’sais qui a un petit bouton un truc dans le genre

Il ne s’agit pas ici d’une introduction de sujet, Grégory appelle l’attention des autres et demande qu’on lui prête l’oreille. Dès la ligne 1 il énonce son idée, mais étant interrompu par Corentin (2) et d’autres remarques inaudibles (3), il répète son propos (4). Il reprend mot pour mot son énoncé précédent, à ceci près qu’il ajoute un marqueur discursif (attends) et appelle l’interlocuteur à qui il s’adresse par son prénom afin que son énoncé soit pris en compte cette fois-ci. Le marqueur invite les autres à se taire et à laisser parler le locuteur ; sa valeur sémantique n’est alors pas très éloignée de celle de l’impératif verbal. A l’emploi de ce marqueur correspond celui des marqueurs arrête et écoute. Ce groupe de marqueurs semble particulièrement adapté pour appeler l’attention.