L’identité comme objet de négociation

La cohérence identitaire du groupe se négocie ainsi entre ces deux pôles. Etant donné la réalité sociale, c’est-à-dire le cadre scout, le garçon qui insiste sur l’importance de celui-ci est évidemment mieux placé pour s’imposer. Mais le fait qu’il doive défendre le scoutisme afin d’être sûr d’être respecté et pris au sérieux montre qu’une réalité sociale ne se réalise que par son application communicative et que les scouts ont tendance à réinterpréter leurs rencontres d’une façon libérale. Celui qui se permet une trop grande autonomie est d’abord réprimé et subit la pression des autres garçons. Ensuite, au moment où il s’éloigne trop du style commun, il risque de se voir exclu du groupe. Bien qu’un style de groupe se négocie, il y a des limites qu’aucun membre ne doit dépasser afin de ne pas mettre en cause l’identité commune.