3. La troisième approche : le constructivisme social, deuxième critique du déterminisme technologique 

Parallèlement à l’apparition de l’approche de la co-influence entre société et technique, une deuxième approche se développe en opposition au déterminisme technologique. Alors que la co-influence était fondée sur une relecture de l’œuvre de K. Marx, le constructivisme social se place en opposition avec l’ensemble des travaux de cet auteur. Cette deuxième approche se caractérise par le refus d’accorder un statut spécifique à la technique et refuse donc le découpage entre deux domaines. Pour cela, elle s’appuie sur l’émergence d’un nouveau courant sociologique qui s’est tout d’abord intéressé à la science.

Le constructivisme social s’est initialement développé comme une extension des programmes relativistes de sociologies des sciences. Il est ensuite devenu l’un des champs d’étude privilégié des « études sociales » (« social studies ») anglo-saxonnes et notamment de la sociologie féministe. Cette approche a également été développée par des sociologues français autour de la question des transferts de technologie ou dans le cadre de la sociologie de l’imaginaire.