1.2. Les stratégies de réparation

En France, les stratégies de maintenance et de réparation des transporteurs varient selon la taille de l’entreprise et le type de transport effectué.

Généralement, pour les entreprises possédant de grandes ou moyennes flottes, il est plus rentable d’avoir un atelier intégré pour effectuer les réparations que de faire effectuer cette opération à l’extérieur. Dans les entreprises ayant de petites flottes, traditionnellement, les chauffeurs effectuaient eux-mêmes la maintenance du véhicule et certaines réparations. En effet, ces tâches faisaient partie de la définition du métier de chauffeur, comme le montre la convention collective qui propose des critères pour estimer la qualification des chauffeurs. Le chauffeur le plus qualifié doit être capable « d’assurer le maintien en ordre de marche [de son véhicule] » 312 et doit avoir « les connaissances mécaniques suffisantes pour lui permettre soit de dépanner son véhicule, s’il en a les moyens, soit en cas de rupture de pièce ou d’organe de signaler à l’entreprise la cause de la panne » 313.

La prise en charge d’une panne par l’atelier intégré ou par les chauffeurs a deux limites : la première correspond à un manque d’équipement en comparaison avec les points de services et la seconde est liée à une moindre compétence. Les points de services d’une marque sont considérés comme les spécialistes de leur marque et en cas de panne importante, les transporteurs s’adressent généralement à eux.

La distinction entre transport pour compte propre et transport pour compte d’autrui joue également un rôle dans les stratégies de maintenance et réparation. Ces activités sont ressenties comme faisant partie intégrante du métier des transporteurs pour compte d’autrui mais cela est moins le cas pour les transporteurs pour compte propre. Aussi, ces derniers ont tendance à faire effectuer les réparations et même les maintenances de leurs véhicules chez des réparateurs extérieurs.

Ces stratégies de maintenance ont évolué avec la commercialisation du moteur dCi 11 et plus généralement le passage à la norme de dépollution euro 3 et l’emploi de la gestion électronique du pilotage du moteur.

Notes
312.

Convention collective du transport routier, la documentation française, 2003, p.275.

313.

Op. cit., p.275.