L’Afrique de l’Ouest est une région de l’Afrique. Elle comprend approximativement les pays côtiers au nord du golfe de Guinée jusqu’au Sénégal, ainsi que les pays de l’arrière-pays sahélien. Située entre l’océan Atlantique à l’ouest et au sud, le Sahara au nord, et (approximativement) le 10e méridien à l’est, elle présente une grande variété géographique, politique, sociale, économique et culturelle.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ouest-africain (dernière consultation 15/03/08)
Tandis que le fleuve Niger est généralement considéré comme la frontière septentrionale de la région, sa frontière orientale est plus floue. Certains la placent le long du Bénoué, d’autres sur une ligne reliant le mont Cameroun au lac Tchad. Les différents pays composant l'Afrique de l'Ouest sont : le Bénin (capitale Porto-Novo/siège du gouvernement Cotonou), le Burkina Faso (capitale Ouagadougou), la Côte d'Ivoire (capitale Yamoussoukro/siège du gouvernement Abidjan), la Gambie (capitale Banjul), le Ghana (capitale Accra), la Guinée (capitale Conakry), la Guinée-Bissau (capitale Bissau), le Cap-Vert (capitale Praia), le Libéria (capitale Monrovia), le Mali (capitale Bamako), la Mauritanie (capitale Nouakchott), le Niger (capitale Niamey), le Nigéria (capitale Abuja), le Sénégal (capitale Dakar), la Sierra Leone (capitale Freetown), le Togo (capitale Lomé).
Source Africultures
L’Afrique de l’Ouest a connu dans son histoire, de grands ensembles politiques, à savoir des empires tels que le Ghana, le Mali, le Songhaï, etc. L’empire du Ghana axé autour de la ville de Koumbi Saleh, sur le territoire de l’actuelle Mauritanie, au VIIIe siècle après J.-C. Il domina la région ouest-africaine jusqu’à l’invasion des Almoravides en 1052. L’empire du Mali s’est distingué avec Soundjata Keïta.
Au sud du Soudan de puissantes cités-États dont Ife, Bono et Bénin ont vu le jour. Plus à l’est, les Yoruba fondèrent l’État d’Oyo et les Igbo la fédération d’Aro, sur le territoire de l’actuel Nigeria. Après la destruction de la capitale songhai par des invasions venues du Maroc en 1591, des États plus petits essaimèrent à travers l’Afrique de l’Ouest, dont l’empire bambara de Ségou, le royaume bambara de Kaarta, le royaume peul de Khasso et l’empire Kénédougou de Sikasso. Les premiers comptoirs européens sont établis, d’abord par le Portugal le long de la côte ouest-africaine à partir de 1445, suivi par la France et la Grande-Bretagne. La traite des noirs commença peu après et devait durer jusqu’à son interdiction par les gouvernements américains et européens au XIXe siècle.
Soundjata et le baobab
Soundjata Kéïta est un personnage historique de l’Afrique de l’Ouest parce qu'il est le créateur de l'empire du Mali, et parce qu'il sut être un visionnaire qui partagea équitablement son empire, et sut le doter d'une véritable organisation. Il a vécu au 13ème siècle.
Les conteurs racontent11 que le Manding était ravagé par un buffle qui avait fait de gros ravages parmi les chasseurs. Un jour, deux chasseurs secoururent une vieille femme tenaillée par une grande faim. Pour les remercier, elle leur confia son terrible secret. C'est elle qui prenait la forme du buffle chaque soir. Elle leur indiqua comment la tuer, mais à la condition qu'ils aillent chercher son double, une femme bossue et très laide, afin qu'elle se marie avec Nare Maghan Konaté, le roi.
Quand ils amenèrent Sogolon Koudouma (Sogolon la bossue), beaucoup furent effrayés par sa grande laideur. Mais des devins interrogèrent les ancêtres qui leur indiquèrent que cette femme enfanterait d'un garçon qui sauverait le Manding. Le Roi la prit pour femme, et elle conçut Sogolon Djata, qui naquit paralysé des deux jambes. Les griots ont l'habitude de l’appeler le « Lion-Buffle »12.
Pour soulager sa mère victime du mépris de sa coépouse, au prix d'efforts surhumains, Soundjata parvint à se mettre debout. En s’appuyant sur une canne de fer, il fit ses premiers pas. Malgré son handicap et grâce à ses pouvoirs mystérieux, il partit arracher un baobab qu'il déposa devant la maison de sa mère afin qu’elle puisse en cueillir les feuilles et ne plus souffrir d'humiliation.
Le prestige grandissant de Soundjata lui attira la haine de sa belle mère qui voulait placer son fils sur le trône. S’estimant protégé par les esprits (car il était très mystique comme tout futur chef), Soundjata prit néanmoins la route de l'exil avec sa famille afin de la protéger. Il reçut l'hospitalité de plusieurs rois, dont Moussa Tankara, qui lui apprit l'art de la guerre.
Après la mort de sa mère, il rentra pour accomplir son destin : l'unification du Manding. Il perdit quatre batailles contre Soumaoro Kanté, le roi-sorcier (capable de disparaître au cours d'une bataille pour réapparaître quelques mètres plus loin). C’est alors qu’il comprit que, pour déjouer la puissance mystique de son adversaire, il lui fallait utiliser l’intelligence plutôt que la force. Il envoya sa sœur qui séduisit le roi-maudit et transmis à son frère le secret de cette puissance mystique : une flèche de bois au bout de laquelle était placé un ergot de coq blanc, entreposée dans une pièce terrible où pendaient des peaux humaines et les crânes des rois défaits.
Soundjata tua alors Soumaoro. Puis il réunit tous ses alliés et les populations. Leur laissant une grande autonomie et répartissant les territoires, il organisa la société en clans (marabouts, griots, artisans, hommes libres) sans relations hiérarchiques entre eux.
Mort en 1255 dans des conditions mystérieuses, l’histoire et la légende africaines retiennent qu'il fut un grand guerrier, digne du destin prédit par les oracles, celui de fondateur de l'empire du Mali.
La légende de Lat-Dior et de son son cheval Maalaw
Lat Dior et son cheval Malaw, dont une statue se trouve rue Malick Sy à Dakar, font figure de résistants au Sénégal.
La légende raconte que, vaincu lors de la bataille de Dyaqlé en 1886, l’indomptable guerrier Lat Dior fut tué par une balle en or après avoir enlevé le gris-gris qui le rendait invincible. Son honneur de damel (roi du Kayor de 1871 à 1882) était de mourir avec ses guerriers.
Il disait que son cheval Malaw ne verrait jamais les rails. Effectivement, à sa mort, Malaw, capturé, se serait suicidé. Il est devenu lui aussi symbole du refus et de la résistance. Sa fidélité, sa sincérité et sa bravoure sont chantés par les griots :
‘« Malaw guissoul rail bi »’
Léopold Sédar Senghor exprime cette ferveur populaire dans « Lat Dior, le Kayor, l’impossible défi »13 :
‘Refrain :Né vers 1842 dans le Kayor, de souche noble, Lat Dior est reconnu par la tradition orale par ses qualités de courage, d'attachement au sol natal, de sens de l'honneur (le jom des Wolofs), de fierté et de dignité. Il a excellé également en diplomatie et été un fin stratège.
C’est face la pénétration européenne en Afrique occidentale que la figure de Lat Dior s’est imposée comme principal adversaire de l'implantation française. Après la conquête du Waalo en 1855, Faidherbe a décidé de réaliser la jonction Saint-Louis Gorée-Dakar (axe nord-sud) à travers le Kayor. Lat Dior contraignit le pouvoir colonial à le reconnaitre. les Français durent signer un traité de paix avec lui lorsqu’il était Damel du Kayor, au faîte de sa puissance. Annexant le royaume du Baol, Lat Dior porta la double couronne de Damel du Kayor et Teigne (duc) du Baol.
Source : http://senegalmaur.ifrance.com/lat-dior.html
En 1879, une convention autorisant la construction du chemin de fer Dakar-Saint-Louis (avec la cession gratuite des terres et la fourniture de la main d'œuvre) est signée par le damel en place. L’objectif est en partie de commercialiser la traite de l'arachide via le port de Dakar (créé en 1857).
Faisant volte face, Lat Dior déclare que le premier coup de pioche serait considéré comme une déclaration de guerre. Il se bat pour un Cayor libre et indépendant. Après avoir utilisé tous les moyens de lutte (affrontement sur les champs de bataille, stratégies d’alliance défensive ou offensive avec ses voisins ou adversaires, exil quand ses troupes étaient affaiblies, conversion de l’animisme à l'Islam).
Lorsque les colons annexent le Cayor, Lat Dior choisit le sacrifice suprême plutôt que de subir les affres de la colonisation. C’est ainsi qu’il leva une armée pour lutter jusqu’au bout contre les forces coloniales. Ce fut la fin du Royaume de Cayor.
Nous avons choisi de présenter l’Afrique, non pas par des chiffres et des statistiques, mais par des légendes, des mythes et des figures emblématiques qui permettent, pensons-nous, de saisir l’Afrique de l’intérieur. C’est cette approche qui est utilisée aussi pour parler du Sénégal et de la ville de Dakar. Ainsi, nous nous appuyons d’une part, sur ce que nous racontent nos informateurs et sur la littérature dite africaine, d’autre part.
Cité par le site http://www.grioo.com/info805.html consulté en février 2008
Du côté de sa mère, le totem familial est un Buffle, tandis que le protecteur de la famille de son père est un Lion.
Source : http://senegalmaur.ifrance.com/lat-dior.html