9.2. Civilisation humaine : le singulier et le pluriel

9.2.1. Le choc des civilisations

Depuis la chute du mur de Berlin et la fin du monde bipolaire (1989), les conflits et les affrontements n’ont cessé d’augmenter si bien qu’il est possible de considérer la guerre froide comme un facteur de paix. C’est dans ce contexte de l’après-guerre froide que Samuel Huntington a écrit « Le choc des civilisations »190. A travers son livre, l’auteur cherche à démontrer qu’à l’ordre bipolaire de la guerre froide s’est substitué un ordre multipolaire basé sur les civilisations ; il en déduit que le XXIème siècle se caractérisera par un affrontement probable des grandes civilisations, conformément à une pensée de Malraux sur la caractéristique du siècle à venir qui est sensé être essentiellement religieux.

Samuel Huntington part du constat que les distinctions essentielles entre les individus ne sont pas de nature idéologique, politique ou économique mais culturelle, car le monde est en butte à une crise générale d’identité. Lorsque les peuples s’efforcent de répondre à la question : qui sommes-nous ? Leur réponse fait référence aux ancêtres, à la religion, à la langue, à l’histoire, aux valeurs, aux coutumes, aux institutions. Il en déduit que les peuples s’identifient à des groupes culturels qui reposent sur la religion, disons sur un système de pensée. Pour se déterminer et pour savoir qui il est, l’homme cherche au premier chef à définir qui il n’est pas. La reconnaissance identitaire ne s’effectue pas par une accumulation de traits commun, mais par une opposition aux autres : « Je suis Occidental parce que je ne suis pas musulman, confucéen, hindou, etc. »

La politique est à la fois multipolaire et multicivilisationnelle. En effet, jusqu'à présent, l’Occident s’était opposé à chacune des autres civilisations ; les techniques et la mondialisation ont pour conséquence le fait que chaque civilisation se trouve désormais confrontée à l’ensemble des autres civilisations. Les distinctions primordiales entre les groupes humains concernent les croyances religieuses, les valeurs morales, les institutions et non les aspects physiques (couleur de la peau, taille, etc.). La différence est du domaine de la pensée et non de l’apparence. Samuel Huntington dénombre huit civilisations :

  • la civilisation chinoise qui repose sur le confucianisme ;
  • la civilisation japonaise, dérivée de la culture chinoise, est shintoïste
  • la civilisation hindoue avec l'hindouisme ;
  • la civilisation musulmane autour de l'islam ;
  • la civilisation occidentale ou judéo-chrétienne ;
  • la civilisation orientale ou orthodoxe
  • la civilisation d'Amérique latine est chrétienne, mais s'éloigne de la civilisation occidentale devant le renouveau des cultures indigènes ;
  • la civilisation africaine à partir de la religion dite « traditionnelle ».

Chaque civilisation repose sur un grand ensemble religieux ; « les grandes religions sont les fondements des grandes civilisations ». L’auteur pense que le XXIème siècle sera caractérisé par un heurt entre les civilisations, chacune ayant des aspirations mondiales ou régionales ; elles seront de ce fait aux prises avec d’autres civilisations ayant les mêmes objectifs. Les conflits entre ces civilisations n’élimineront pas les guerres tribales ou les conflits ethniques, mais le potentiel de violence qui opposera les Etats et groupes n’appartenant pas aux mêmes civilisations sera infiniment plus élevé. Les chocs entre civilisations, s’ils sont internes aux pays, transformeront rapidement la nature du conflit en raison de l’implication des Etats frères et les lignes de combat les plus dangereuses sont celles qui coïncident avec les lignes de fractures entre les civilisations.

Ceci a pour conséquence que des peuples séparés par l’idéologie, mais de même culture sont réunis (les deux Allemagne) ou le seront (les deux Chine, les deux Corée), alors que les sociétés unies par l’idéologie - ou le gré de l’histoire - mais divisées par la civilisation, sont soumis à l’éclatement (Yougoslavie, Soudan, Sri Lanka, ex-URSS, etc.). Les pays qui partagent des affinités culturelles coopéreront donc économiquement et politiquement ; les organisations internationales dont les Etats membres reposent sur une base culturelle commune auront plus de chance de réussir (Union européenne, Union du Maghreb arabe, etc.) que celles qui tentent de transcender les cultures (ANZUS191, ANSEA192, etc.).

Pour Samuel Huntington, le monde est divisé en civilisations. Il part du constat que les données de la géopolitique ont changé avec la fin de la guerre froide. Il s'efforce de définir les changements et il remarque que les conflits du début des années quatre-vingt-dix opposent des pays appartenant aux grandes civilisations ce qui conduit à se poser la question de l'existence d'une civilisation universelle, contrairement à Léopold Sédar Senghor. Selon l’auteur, une civilisation repose en premier lieu sur un système de pensée (religion) et sur une langue (vecteur de transmission de la pensée), l'existence d'une civilisation universelle se traduirait alors par la prééminence d'une religion et d'une langue. Cette conception est, selon lui purement occidentale, car une civilisation universelle aurait pour objet de justifier la domination culturelle de l'Occident. Cette idée a d'autant moins de partisans parmi les autres civilisations que ceux-ci ne considèrent pas le monde comme un tout, mais comme un ensemble de groupe différents. Il en conclut que les sociétés absorbent tous les emprunts qui ne vont pas à l'encontre de leurs traits distinctifs, traits distinctifs qui reposent sur la religion et sur une conception de l'homme qui ne sont pas « négociables ».

Selon lui, les civilisations sont en équilibre instable parce que l'Occident qui avait dominé le monde (la guerre froide est considérée comme une domination de l'Occident sur le monde) s'efface progressivement en raison de sa perte de puissance démographique et économique, notamment devant les dragons asiatiques. L'Occident a dominé le monde parce qu'il disposait d'un solde démographique positif. La colonisation, c'est-à-dire l'expansion européenne, repose sur ce solde démographique au début de l'époque mercantile (XVème et XVIème siècle) et industrielle (XIXème siècle). A partir du moment où une civilisation se contracte, se replie, les zones abandonnées font l'objet de convoitises.

Samuel Huntington développe une autre idée selon laquelle le nouvel ordre des civilisationsest la conséquence naturelle de l'étude précédente. On assiste de ce fait à une recomposition politique globale qui s'effectue autour des civilisations. Celles-ci possèdent des Etats phares qui symbolisent la civilisation et lui permettent de rayonner de manière concentrique. Les zones conflictuelles se situent à la périphérie des zones civilisationnelles, là où elles entrent en contact avec les autres civilisations.

Enfin, il dit que l'adversaire principal de l'Occident est constitué par les civilisations islamiques et confucéenne (Chine). Dans cette perspective, le principal problème réside dans le fait que des conflits internes peuvent dégénérer en conflits intercivilisationnels et échapper à tout contrôle à partir du moment où des communautés appartenant à des civilisations différentes font appel à leurs « pays frères ».

C’est une thèse assez tragique mais qui trouve souvent une confirmation dans la réalité, car la géopolitique « s’interroge sur les rapports entre l’espace et la politique » (Philippe Moreau-Defarges : Introduction à la géopolitique - Le Seuil 1994 - p.9) ; elle pose la question du pourquoi et du comment le politique se sert de l’espace. Démarche essentiellement intellectuelle, la géopolitique cherche à expliquer l’inexplicable : « serait géopolitique toute question se situant au delà de la rationalité claire et mettant en jeu des intérêts immenses donc indéfinissables » (ibidem p.9). Pour François Thual, « la géopolitique n’est pas une science mais simplement une méthode » (Géopolitique au quotidien, Dunod 1993 - p.16).

Le niveau de réflexion dans lequel se situe cet ouvrage est celui du macroculturel, c’est-à-dire qu’il ne prend en compte que les grands ensembles. Pour cela, Samuel Huntington a regroupé l’ensemble des données sur huit civilisations. Cette vision peut être affinée, mais alors, il s’agit d’un système qui se place à une autre échelle. En effet, par exemple pour la civilisation musulmane, une différence pourrait être faite entre les pays sunnites et chiites, mais la guerre du Golfe et les récents événements concernant le bombardement de l’Irak par les forces occidentales de l’ONU ont montré que l’ensemble de l’opinion publique musulmane était derrière Saddam Hussein, bien que l’Irak soit un pays laïc. Toute l’opinion publique musulmane, y compris les Chiites, ont considéré la frappe onusienne comme une nouvelle croisade visant un pays islamique. D’un autre côté, l’opinion publique occidentale s’est regroupée derrière les Etats-Unis lors de cette frappe ou lorsqu’il s’agit de prendre des sanctions contre la Libye de Mouhammar Kadhafi (affaire Loockerbie193).

L’intérêt de la vision la division du monde proposée par Samuel Huntington réside dans ces grandes masses qui possèdent un niveau de regroupement possible et qui rompt avec les visions binaires de la géopolitique (centre et périphérie ; puissance terrestre et puissance maritime). La géopolitique ne prenait jusqu'à présent en compte que l’histoire et la géographie. L’intérêt de la vision d’Huntington est « d’avoir permis de récupérer les phénomènes collectifs d’identification religieuse comme facteur de géopolitique » (F. Thual : Les conflits identitaires - Ellipse 1995 - 166).

Or ces données civilisationnelles ne constituent pas les seuls facteurs de géopolitique. Les données économiques sont aussi importantes. Dans ce domaines, depuis plusieurs années, notamment le début des années 90, les données économiques sont présentées par grands ensembles dans les publications de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (publications de l’ONU) et dans les Images économiques du Monde (Editions SEDES et Ellipses).

Dans Huit ensembles régionaux publié dans l’Information géographique (N°61 de 1997 - p.75-81), André Gamblin, un des coauteurs d’Images économiques du Monde, explique les raisons qui ont conduit les auteurs à présenter l’économie des différents pays au sein d’ensembles régionaux. Ces ensembles macrorégionaux sont des collections d’Etats - au sens mathématiques du terme - ayant des caractères communs. Il en propose huit (voir carte) et reconnaît que le contenu de ces zones pose quelques problèmes embarrassants. Il s’agit, pour les auteurs, de réunir un puzzle par des liens rationnels. D’autre part, le rôle des Etats diminue face à des institutions de plus en plus nombreuses et dont les fonctions sont de plus en plus importantes (Union européenne, Alena, Asean, Mercosur, etc.) et l’auteur de conclure qu’il n’est plus possible de faire de la géographie uniquement Etat par Etat.

‘« Le choix de la présentation par ensembles fait disparaître les différences internes, mais ce reproche est valable quelle que soit la dimension de l’espace choisi... jusqu'à ce que l’on ne prenne plus comme unité que l’individu ». (Ibid.,76). ’

Certaines aires de géographie économique se superposent aux zones civilisationnelles proposées par Samuel Huntington. Des oppositions fondamentales apparaissent comme la différence entre l’Alena194 et l’Europe occidentale, mais cette différence tombe par l’emploi des sous-groupes proposé par Samuel Huntington : l’Europe et l’Amérique du Nord. C’est d’ailleurs au nom de cette différence que deux ensembles civilisationnels seront opposés à la civilisation occidentale : la civilisation musulmane et la civilisation confucéenne. L’opposition entre les civilisations musulmane et confucéenne aura pour enjeu l’Asie du Sud-Est qui est regroupée pour Samuel Huntington au sein du monde musulman et dans la zone économique du Pacifique occidental pour André Gamblin, montrant par là une des sources possible de différents.

Yves Lacoste, directeur de la publication de géopolitique Hérodote, a publié dans le Monde du 24 octobre 1997 un article, « Tout sauf la fin de l’histoire », dans lequel il définit les trois grands ensembles du troisième millénaire. Ces ensembles sont définis par la manière dont les différents groupes se positionnent, se représentent par rapport aux autres groupes. Ces représentations synthétisent nombre de facteurs, dont les facteurs religieux et culturels. Ils sont au nombre de cinq (voir carte). Là encore on retrouve certaines constantes :

  • monde musulman (assez proche de celui donné par André Gamblin) ;
  • Inde ;
  • Chine ;
  • Archipels et péninsules qui correspondent au Pacifique occidental.
  • L'Occident qui comprend à la fois le continent américain, l'ensemble de l'Europe et l'Australie.
  • L’Afrique subsaharienne est absente et représente un sixième ensemble195.

En définitive, l’intérêt de la thèse d’Huntington a été de faire entrer les modes de pensée (système religieux) comme une des données de la géopolitique196.

Notes
190.

Samuel Huntington a dirigé l’Institut des études stratégiques d’Harward. Il a été membre du Conseil national de sécurité au sein de l’administration Carter. Il possède donc une grande connaissance des relations internationales d’autant qu’il participe aux réflexions relatives à la définition d’une politique étrangère américaine. Il a écrit Le choc des civilisations en 1993. Le livre n’a été traduit et publié en français qu’en 2000 aux éditions parisiennes Odile Jacob.

191.

L'ANZUS (Australia, New Zealand, United States Security Treaty) est un pacte militaire signé à San Francisco le 1 er  septembre 1951 , entre l' Australie , la Nouvelle-Zélande et les États-Unis . Depuis les années 1980 , les États-Unis considèrent que le traité est suspendu entre les États-Unis et la Nouvelle-Zélande. Le traité trilatéral a donc peu de sens à ce jour, et a cédé la place à des rapports bilatéraux entre Washington et Canberra d'une part, et Wellington et Canberra de l'autre. À l'origine, le traité se dressait contre l'éventuelle renaissance du militarisme japonais . Puis, l'alliance se fonda rapidement dans la politique américaine de containment face au développement du communisme en Asie, dans le contexte de la Guerre froide . Les États-Unis remplacèrent dès lors le Royaume-Uni comme puissance tutélaire dans le Pacifique . Le traité prévoit notamment que les trois pays se consultent vis à vis des questions de sécurité touchant à la zone Pacifique.

192.

L’Association des nations du Sud-Est asiatique (Ansea) est fondée à Bangkok en août 1967 par cinq pays d’Asie du Sud-Est : l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Thaïlande. Ces pays fondateurs sont rejoints par le Brunei (1984), la République socialiste du Viêt Nam (1995) — qui devient ainsi le premier pays communiste membre de l’association —, le Laos et la Birmanie (1997), et le Cambodge (1999). Le secrétariat permanent de l’Ansea se trouve à Jakarta. L es principaux objectifs de l’Ansea, énoncés dans la Déclaration de Bangkok, consistent à promouvoir le développement économique, social et culturel entre les États membres, ainsi que la paix et la sécurité régionales par le renforcement de la coopération politique. Créée pendant la guerre du Viêt Nam, comme un front anticommuniste, l’Ansea sert de médiateur dans la guerre civile qui se déroule au Cambodge à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Avec la fin de la guerre froide, elle se concentre sur la nécessité de renforcer sa cohésion, sur son ouverture à de nouveaux membres — et anciens ennemis —, ainsi que sur le rôle de la région en matière de sécurité. Au milieu des années 1990, elle met ainsi en place le Forum régional asiatique sur les questions de sécurité dans la zone Asie-Pacifique, qui réunit les pays membres de l’organisation ainsi que des pays d’Amérique (Canada, États-Unis), d’Asie (Chine, Corée du Nord, Corée du Sud, Inde, Japon, Mongolie), d’Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande, Papouasie-Nouvelle-Guinée) et d’Europe (Union européenne, Russie). Toutefois, la crise financière de 1997 met en lumière les faiblesses et les disparités de l’organisation. Dans ce contexte, aggravé par l’ouverture de l’économie chinoise, le projet de zone de libre-échange lancé dès 1992 et baptisé AFTA (Asean Free Trade Agreement) peine à se mettre en place.

193.

L'avion de l'UTA avait explosé en vol au-dessus du désert du Ténéré, au Niger, le 19 septembre 1989, tuant les 170 passagers et membres d'équipage, embarqués à Brazzaville (Congo) et N'Djamena (Tchad). Le 10 mars 1999, la cour d'assises de Paris avait condamné par contumace à perpétuité cinq agents secrets libyens – dont Abdallah Senoussi, beau-frère du colonel Kadhafi – et un diplomate libyen de Brazzaville. Plus de 200 millions de francs ont été versés aux victimes par la Libye. L'enquête n'avait révélé aucune charge contre le chef d'Etat libyen. Les familles de victimes avaient pourtant déposé une plainte contre M. Kadhafi en juin 1999. Elles considèrent que le colonel Kadhafi aurait commandité l'attentat pour se venger des affrontements avec la France au Tchad dans les années 1980. Mais, à la surprise générale, le juge d'instruction antiterroriste Jean-Louis Bruguière avait donné une suite aux poursuites le 6 octobre 1999, soulignant que la règle de l'immunité n'était inscrite dans aucun texte du droit français. Le 20 octobre 2000, la chambre d'accusation de la cour d'appel de Paris lui a donné le feu vert, estimant que les faits « ne pouvaient être considérés, à les supposer établis, comme relevant des fonctions de chef d'Etat ». Le parquet général avait alors déposé un pourvoi devant la Cour de cassation et, le 27 février, à l'audience, l'avocat général Jean-Yves Launay avait mis en garde la Cour. « Si vous permettiez de juger un chef d'Etat étranger devant une juridiction française, le risque serait grand de voir la responsabilité de la France engagée par l'autre Etat, et de voir la crédibilité diplomatique de la France remise en cause », avait-il dit. http://www.denistouret.net/constit/colonel_Kadhafi.html (18 mars 2008)

194.

L’ALÉNA ou Accord de libre-échange nord-américain (en anglais, North American Free Trade Agreement abrégé en NAFTA) est un traité créant une zone de libre-échange entre les trois pays d' Amérique du Nord  : le Mexique , les États-Unis et le Canada . Il est entré en vigueur le 1 er   janvier   1994 .

195.

Qu’est-ce qui peut bien expliquer l’absence de l’Afrique dans les analyses macro-politiques ? Est-ce un oubli ? Nous ne le pensons pas. C’est peut-être un continent qui ne présente pas beaucoup d’enjeux géopolitiques ? Cela aussi n’est pas vrai, dans la mesure où depuis les évènements du 11 septembre le continent vibre parce que secoué par l’actualité de la violence du choc des civilisations que décrit Samuel Huntington.

196.

Il ne faut pas oublier que cette thèse a été écrite par un Américain pour permettre une compréhension du monde actuel et une définition de la politique des USA ; elle s’inscrit dans un système de pensée tout à fait logique dans le contexte nord-américain. Elle a pour but de proposé un modèle qui est marqué par la fin de la bipolarité et dont l’avenir et marqué par des centres de décisions multipolaires. Sa thèse est un moyen pour comprendre le monde actuel et se situe bien au niveau de la géopolitique. « C’est une œuvre révolutionnaire qui va révolutionner notre vision des affaires internationales » (Zbigniew Brzezinski). Mais elle gène notre vision mondialiste car elle remet sur le devant de la scène ce que la science a évacué : la religion et son cortège d’irrationnel.