Deuxième partie Nouvelle autonomie et renouveau national 1999-2007

Chapitre VI L’effet boomerang du projet travailliste

I – La dévolution ou des relations de pouvoir inégales ?

1 – Courageux mais pas téméraire ? Les garde-fous de la dévolution

Les élections de 1999 signifiaient le début de nouvelles relations entre les parties constituantes de la Grande-Bretagne. L’Ecosse et le pays de Galles étaient désormais responsables de politiques qui leur étaient propres dans le cadre des pouvoirs qui avaient été transférés aux nouvelles institutions. Mais, comme le souligne Bogdanor220, si la dévolution implique un transfert de pouvoirs d’une institution à une autre, elle ne crée pas pour autant des institutions indépendantes mais interdépendantes. C’est le cas, notamment, au pays de Galles puisqu’il dépend encore de Westminster pour toute législation le concernant mais dispose de pouvoirs exécutifs lui permettant de mettre en œuvre à son gré la législation existante. De même, il sera dans l’intérêt de l’Ecosse comme du gouvernement central de veiller à ce que les relations entre administrations soient les plus souples possibles. La dévolution exigera donc un degré de coopération et de réciprocité dans les relations entre Whitehall et les administrations galloise et écossaise. Il s’agira néanmoins de trouver un équilibre satisfaisant pour tous les acteurs de ce nouveau système politique.

Notes
220.

Bogdanor, Devolution in the United Kingdom , op. cit. p. 284