Les ravissantes paroles de quelques enregistrements sonores

La « mise en scène » de Marguerite Duras par elle-même à travers la radio mérite une attention particulière. En effet, la radio représente pour l’écrivain une nouvelle possibilité de séduire ses lecteurs, de se le rendre plus proche, par la confession ou la confidence. En même temps, ses interventions radiophoniques lui offrent la possibilité d’autopromotion, de se faire connaître par sa voix très maîtrisée, qui défie celui qui l’écoute. Comment Duras réussit-elle à conquérir le public par sa voix ? Quels sont les sujets auxquels elle s’attaque ? Y a-t-il des différences entre Duras l’écrivain et Duras la radioparleuse ? Par quoi commencer la description de ses interventions directes à la radio ? Par sa spontanéité ? Par son pouvoir oraculaire et sa mystique qui met en relation le récepteur avec la Littérature ? Par ses silences et modulations de la voix : tendre avec les enfants, plus réservée avec les journalistes ? Par ses rires ? Par sa subjectivité déconcertante ? Par le désordre apparent qui frappe l’auditeur, mais qui n’est que la marque de sa fidélité à soi-même, propre aussi à son écriture ? Par ses monologues parlécrits ? Par ses silences parlants ?

Des enregistrements sonores de sa voix réalisés par Jean-Marc Turine (Marguerite Duras ou le ravissement de la parole et Marguerite Duras et la parole des autres 498 ) et Marianne Alphant (Le bon plaisir de Marguerite Duras 499 ) viennent enrichir l’image publique de Duras. A travers les ondes radio, la voix Duras enchante les oreilles de ses auditeurs qui disent : « On voudrait que cette voix ne se taise jamais, que cette parole qui respire ne soit jamais coupée. » 500 L’écrivain ne change pas de style, ni de sujet, le quotidien restant au centre de ses paroles. « Toujours le mot juste arrive, pas le mot recherché. […] La phrase est simple, elle est juste, il n’y a rien à ajouter. » 501 Rien de plus naturel pour parler tout simplement de tout et de rien. Dans l’émission Le bon plaisir de M. Duras, elle parle de son travail, de ses lectures, de ses fous rires, de sa famille, de son goût du risque, de ses recettes de cuisine, de ses voyages, de son engagement politique, de l’importance de l’alcool. Mélange de confidences et de réflexions, l’écriture durassienne aussi bien que sa parole laissent entendre la voix de l’écrivain qui parlécrit. Pour arriver à déchiffrer le message, il suffit de suivre les précieux conseils de Duras, valables aussi bien pour son cinéma que pour ses interventions audio-visuelles : il faut « entendre les voix comme le vent, les chiens » 502 , c’est-à-dire « laisser le mot venir quand il vient, l’attraper comme il vient, à sa place de départ, ou ailleurs, quand il passe. […] C’est peut-être ça le plus difficile, de se laisser faire. Laisser souffler le vent du livre. » 503 Dans l’émission Le bon plaisir de Marguerite Duras, elle se laisse emporter par le vent de l’inspiration instantanée et commence par faire connaître son envie de savoir d’où vient son père. Elle parle ensuite de sa mère qui « a beaucoup souffert », passe au tourisme et avoue qu’ Israël est le pays le plus beau, visité par les touristes qui viennent voir la Mer Morte, pas la Galilée, car « le voyage c’est ne rien voir. C’est savoir. Connaître que c’est ça, que c’est là ». 504

En effet, qu’est-ce que Le bon Plaisir de Marguerite Duras  ? C’est lire, cuisiner, écrire, mais aussi regarder la télévision et surtout rire. « J’aime rire », confie Duras, « aux histoires les plus bêtes ». Et son fou rire retentit à travers les ondes radio, tout en s’emparant de son interlocutrice et de ses auditeurs. Parmi ses éclatements de rire qui tiennent des secondes et des secondes, elle raconte une anecdote sur son fils qui avait fait une fois un poster sur l’alcoolisme : un enfant implore son père de ne plus boire : « Papa, ne bois pas ! Pense à moi ! » Outa, son fils, à rajouté un mot : « Papa, ne bois pas tout, pense à moi ! ». C’est une histoire sur laquelle elle aime rire et elle le fait avec passion, car, dit-elle, « on est la proie du rire ». 505

Mais le rire, chez Duras, va de pair avec les pleurs, le malheur. Elle parle ouvertement de son rapport à l’alcool. Elle revient souvent d’ailleurs sur ce sujet qu’elle relie à sa quête spirituelle, à son malheur devant l’absence de Dieu que seul l’alcool peut remplacer :

‘ « L’alcool est suicidaire. On ne sent pas la mort dans l’alcool. Dans l’alcool c’est comme si Dieu existait. L’alcool c’est Dieu. Comme ça le monde est beau, resplendissant. Mais c’est sûr que l’alcool mène à la mort. » 506

Ce n’est d’ailleurs pas la seule occasion où Duras parle de l’alcool. Elle le fait aussi dans La Vie matérielle, où elle lui consacre un chapitre entier. Elle en parle aussi dans La Pluie d’été ou dans Des Journées entières dans les arbres. Duras avoue même avoir écrit La Maladie de la mort « dans un bain d’alcool » et « sans alcool » L’Amant. D’autres sujets s’enchaînent ensuite, tels la littérature « qui n’est pas faite pour tous », la musique, qui est pour elle « la plus haute instance de la pensée », la télévision, qui « n’est pas une marchandise à défendre », pour finir par dire que ce qu’elle préfère dans la vie « c’est la vie, aimer ». 507 Trois heures et demie d’émission, un vrai plaisir d’écouter Duras parler d’elle-même.

La voix de Duras nous est aussi proposée dans un coffret de deux CD regroupant trois émissions sous le titre Marguerite Duras et la parole des autres 508 . Il s’agit d’entretiens réalisés par Jean-Marc Turine, producteur à France Culture et coréalisateur du film Les Enfants, avec la participation de Jean-Louis Trintignant et de Jean Mascolo, le fils de Marguerite Duras, à une époque où Duras était « peu connue du grand public » 509 (1962 et 1967). Cette fois, on a affaire à trois « petits bijoux » 510 sortis des archives de l’INA en 2001, où « Marguerite s’est mise en position d’écoute. Elle ne parle pas, elle fait parler, ou encore, elle parle sans parler, elle pose des questions, lit des textes et suscite des réactions ». 511 Dans le cadre d’une émission produite par François Truffaut et diffusée en avril 1967, Marguerite Duras a convié des écoliers de 6 ou 7 ans dans son appartement de la rue Saint-Benoît. Sa voix tendre les rassure et les fait parler. Les enfants parlent alors des animaux, des humains, de ce qui leur fait peur. Ils sont taraudés par les questions de l’écrivain, qui rit de leurs incohérences. On discute sur la vieillesse, sur la mort, sur la vie, sur l’été et les enfants surprennent par leurs réponses adultes.

Ceux qui écoutent les dialogues de Duras avec les enfants plongent dans le ravissement de la tendresse. C’est « un petit chef-d’œuvre d’innocence et de sagesse », dit Libération du 10-09-2001. On découvre une Duras sensible aux paroles d’enfants, amusée et prête à s’identifier à eux, à accepter et à encourager leur raisonnement. Ce côté enfantin, son amour pour les enfants, est prouvé aussi dans L’Eté 80, avec l’histoire, passée un peu inaperçue par la critique, de David, le petit garçon blond et sage, parti faire le tour du monde sur « un grand bateau qu’on appelait l’Amiral Système ». Il est accompagné du requin Ratekétaboum, qui « fait la police pour le compte des bancs de harengs dans les ports de Long Island et de Nantucket » et qui l’invite sur son dos pour le mener à une île déserte 512 .

Dans la deuxième partie du disque, la parole est laissée à Lewis Carroll. Jean-Louis Trintignant lit quelques extraits des nombreuses lettres que l’auteur d’Alice au pays des merveilles écrivit à une centaine de petites filles. Et Duras commente en expliquant par exemple qu’une fois sorties du cadre de l’enfance, ses petites amies n’intéressaient plus l’écrivain. Dans le second CD, Marguerite Duras pénètre dans l’univers des mineurs de fond, dans la bibliothèque d’une mine du nord de la France. L’émission Veillées de France Culture, diffusée en 1967, fait partie d’une série d’entretiens d’écrivains auxquels avaient participé Michel Butor, Alain Robbe-Grillet et Claude Simon 513 . Le public de ces émissions était choisi par les auteurs. Duras, elle, avait choisi des femmes de mineurs pour lire des extraits de Plume, d’Henri Michaux. 514

Avec des mots simples et précis, parsemés de silence, d’émotion et de rires, Duras se découvre à son public par un autre moyen sonore encore plus complet, Le ravissement de la parole 515 , un coffret de quatre CD regroupant une série d’entretiens radiophoniques sélectionnés par Jean-Marc Turine (1997). Ce sont des morceaux bio-bibliographiques séparés par des moments musicaux qui accompagnent à merveille les paroles et la voix Duras. Ce coffret qui rassemble la parole publique de Duras, dite à la radio, a été même couronné par la prestigieuse académie Charles Cros 516 . Le ravissement de la parole correspond à un « ravissement de la voix parlée par elle-même, pareillement enchantée par le risque de son égarement » 517 ou le pouvoir qu’elle détient en tant que « pythie de la littérature contemporaine » 518 , comme la considère les journaux. C’est aussi un « ravissement de l’ego par lui-même » 519 , tel que l’article « Moi » à propos du raid américain sur la Libye en 1986 nous le décrit : « Ce qui m’émeut, c’est moi-même. Ce qui me donne envie de pleurer c’est ma violence, c’est moi. » 520

C’est un parcours chronologique sonore de l’œuvre durassienne, qui rassemble et reconstruit sous forme de commentaires inédits, de lectures radiophoniques extraites de pièces de théâtre et de films, la trajectoire d’une vie consacrée et soumise à l’acte d’écriture. C’est aussi une occasion pour l’écrivain de parler de ses livres, de sa vie, de la politique, de sa famille etc. à la radio, qu’elle aimait beaucoup et qui, au fil des années, est devenue pour elle, la « parleuse », un moyen de communiquer avec son public. Bref, la radio est pour Duras un espace des confidences, car, à son avis, « la confidence n’est jamais privée » 521 . Il n’y a rien à cacher, il n’y a rien à dire parfois, il n’y a rien à penser. Tout est à dire, par l’écrit, par la voix.

On nous dit ainsi que son appartement de la rue Saint Benoît est une « maison initiale » où a lieu « un pur mouvement venu des militants du communisme » organisé par « le soleil noir des astrologues », Marguerite Duras, et de nouveaux écrivains venus chez Gallimard (Leiris, Bataille etc.), qui sont comme des « satellites » de l’écrivain. 522 Duras parle aussi de son père, professeur de mathématiques, mort lorsqu’elle avait quatre ans, de sa mère qui avait subi une « injustice effroyable » avec la vente de ces terres infertiles, de son enfance marquée par une vie difficile, sans argent. Cet « envahissement de l’être », cette dimension terrible de la vie, les chaleurs, le soleil du Saigon, du Delta au Viêtnam, seront retrouvés plus tard dans son œuvre littéraire, mais revêtus d’une forte aura mythique. Duras n’hésite pas à parler de ses livres aussi. Elle dit de son premier roman Les Impudents que c’est très mauvais, du livre Des Journées entières dans les arbres que c’est autobiographique, du cadre d’Un Barrage contre le Pacifique qu’il n’est « nullement imaginaire ; l’histoire est dans son contexte rigoureusement vraie », mais qu’avec Le Marin de Gibraltar elle s’est « lancée dans une aventure totalement imaginaire » 523 . Dans Le Square, Duras avoue n’avoir rien inventé, bien que le réalisme ne l’intéresse en rien. Dans ce livre, elle parle des femmes du monde, qui n’ont pas la moindre liberté. C’est la raison pour laquelle la femme ne parle pas naturellement dans le livre, Duras la faisant parler « comme elle parlerait si elle pouvait le faire ». Suzana de La Musica est une autre femme « qui se cache sous la femme du monde ». Moderato cantabile est construit sur le dialogue, pour que « le lecteur puisse l’interpréter par le dialogue ». A propos de Détruire, dit-elle, l’écrivain dit : « Je l’ai écrit contre moi, sans mes habitudes, contre Duras, ne pouvant plus me supporter » 524 . C’était après des mois où elle n’avait écrit aucun mot, des mois « d’obscurité ». Après Détruire, elle a recommencé à rêver et s’est remise à écrire, mais surtout elle commence à faire du cinéma. Le Ravissement de Lol V. Stein, Le Vice-consul, Détruire et L’Amante anglaise ont ouvert pour Duras une période « dangereuse » de l’écriture qui coïncidait avec un état physique caractérisé par un phénomène d’hystérie confirmé par les médecins.

Elle parle ouvertement à la radio sans rien cacher d’elle : « Je ne sais pas s’il faut le dire à la radio. Pourquoi pas enfin ? » 525 Abahn Sabannah David « est une construction politique, une sorte de mise au point politique ». L’Amour est un livre physique, organique. L’écrivain de l’Amour « traverse cet espace comme moi », dit Duras. « Quand je dis "traverse", c’est que j’ai été traversée moi-même. Je ne peux rendre compte que de ça, de ce mouvement qui m’est arrivé » 526 . Les commentaires de Duras au sujet de ses livres passionnants se succèdent l’un après l’autre, tout en dévoilant le grand plaisir qu’elle a à faire de la littérature et à en parler. En revanche, elle refuse de faire un autoportrait, car, dit-elle, « je ne comprends pas ce que cela veut dire. Comment voulez-vous que je me décrive ? Des portraits de moi, c’est les autres qui peuvent le faire. Ils sont tous valables. Mais moi, je n’ai rien à dire sur moi. Ça n’existe pas. C’est une fausse question. Au fond au total ça n’existe pas. » 527

Si le désir de commenter publiquement ses œuvres et de donner des précisions concernant la genèse de celles-ci est bien justifié par la « crainte » de mauvaises interprétations de la part de ses lecteurs ou par le simple plaisir de Duras de parler d’elle et de la littérature qu’elle fait, on se demande pourtant pourquoi ces émissions radiodiffusées sont entrecoupées par des morceaux de livres lus à haute voix par l’écrivain ou par des acteurs. Quel en est le but ? Qu’est-ce que cela ajoute aux livres ? Lire à haute voix ses écrits pourrait être d’une part une expérience de compréhension de soi, de déchiffrement de sa propre conscience 528 . D’autre part, ce geste fait penser à un exercice de « lecture de l’enfance » 529 . Ce n’est peut-être pas au hasard cet enchaînement d’autolecture, d’interviews avec les enfants, de lectures à haute voix réalisées par les acteurs, ou par elle-même, sur les CD d’un même coffret. Le Ravissement de la parole devient ainsi l’espace de l’enfance, où l’on parle de l’enfance et où les enfants ont une place réservée spécialement pour eux. Se lire soi-même n’implique pas seulement le corps, mais aussi l’esprit. Les lectures à haute voix réveillent « des émotions exceptionnelles », car elles ont « trait à l’initiation » 530 . Il s’agit de se découvrir soi-même, mais aussi de se découvrir aux autres. Nathalie Piégay-Gros considère même que la lecture à haute voix aide à retrouver l’enfant que l’on a été, ce qui procure un plaisir intense. Pour Duras se lisant ou se faisant lire à la radio, la lecture joue un rôle essentiel, en tant qu’expérience décisive, dans l’apprentissage des signes à déchiffrer entrepris par le narrateur désireux de devenir écrivain. En effet, la voix joue un rôle décisif puisqu’elle incarne le texte, donnant lieu, comme le dit Nathalie Piégay-Gros, « à une poétique de la grammaire » et « à une musique de la phrase » dirigées par Duras, selon son bon plaisir.

D’ailleurs, on sait que Sartre voit dans la lecture un « acte », une « création dirigée » 531 . Pour lui, la lecture est le corollaire essentiel de l’écriture. Sans elle, dit Sartre, la littérature n’existerait pas. « En un mot, le lecteur a conscience de dévoiler et de créer à la fois, de dévoiler en créant, de créer par dévoilement » 532 . Et cela arrive surtout quand on assiste à une lecture de soi comme dans le cas de Duras, où l’auteur se confond avec le lecteur. L’acte de création est ainsi complet.

Dans le même ordre d’idées, Jauss affirme que la lecture est une « perception guidée » 533 par les lectures antérieures, tout en mobilisant également l’expérience du monde. Donc, la lecture ne peut pas se réduire à une pure expérience subjective, l’horizon d’attente du lecteur et de l’auteur contraignant l’acte de lecture. C’est la raison pour laquelle Duras a initié probablement ces lectures à haute voix de ses livres. Celui qui lit Duras ou qui l’écoute se lire doit se soumettre à ce pacte de lecture contraignante et libératrice à la fois, inspiré par son style parlé et écrit. Il faut connaître Duras et ses livres pour devenir lecteur de la lecture durassienne. Car, comme l’a souligné aussi Nathalie Piégay-Gros, la lecture est sans doute « plus un art qu’une technique » 534 . D’ailleurs, la littérature concentre et affine les émotions, les désirs, les savoirs qui sont mis en jeu par l’expérience de la lecture ou de l’autolecture. Lire pour se lire, ce serait donc chez Duras lire pour soi et pour l’Autre : pour mieux se connaître et se comprendre ou se faire comprendre. Tout cela parce que finalement la lecture doit avant tout être « un plaisir et un bonheur ; c’est sans doute sa force et sa violence aujourd’hui » 535 ou, comme le souligne Pascal Quignard dans Vie secrète, elle est une « jouissance » qui confère le « sentiment d’une seconde naissance, d’une renaissance. C’est une joie d’initié. C’est une joie de héros de conte. » 536

Cinq heures de parole publique, cinq heurs d’écoute fortement enrichissante où Duras dévoile surtout sa passion pour l’écriture : « Je passe ma vie à travailler. Je me passionne pour mon travail. Je passe ma vie à m’occuper des choses qui me plaisent. ». Bien sûr, elle doit parler aussi de sa souffrance provoquée par « l’injustice sociale », par le stalinisme à cause duquel elle est « dans la perdition de l’idée révolutionnaire », ce qui la rend « inconsolable, inconsolable » 537 . La « perte politique » est ressentie surtout après l’exclusion de l’écrivain du PCF, en 1950. D’où la « voie du gai désespoir » ou la perte politique qui se conjugue avec la perte du monde et la perte de soi (l’absence de soi). Cette perte politique qui la rend « inconsolable » la fait chercher la consolation ailleurs, dans l’écrit, dans la littérature.

Notes
498.

Marguerite Duras ou le ravissement de la parole, entretiens radiophoniques choisis et réunis par Jean-Marc Turine, coffret de 4 CD d’archives sonores de l’INA Radio-France, 1997

Marguerite Duras et la parole des autres…, entretiens radiophoniques, archives de l’INA, réalisés par Jean-Marc Turine avec la participation de Jean-Louis Trintignant (1962 et 1967)

499.

Le bon plaisir de Marguerite Duras, émission de Marianne Aplhant, diffusée le 20-10-1984 sur France Culture, réalisée à Neauphle-le-Château

500.

Cf. Télérama du 20-10-1984, à propos du Bon plaisir de M. Duras

501.

Ibid.

502.

Le Quotidien de Paris, « Marguerite Duras : "Je vais faire un film avec Godard" », 3 fév. 1981

503.

Magazine littéraire, « J’ai vécu le réel comme un mythe », propos recueillis par Aliette Armel, juin 1990, pp. 47-56

504.

Le bon plaisir de Marguerite Duras, émission de Marianne Aplhant, diffusée le 20-10-1984 sur France Culture, réalisée à Neauphle-le-Château

505.

Ibid.

506.

Ibid.

507.

Ibid.

508.

Marguerite Duras et la parole des autres…, entretiens radiophoniques, archives de l’INA, réalisés par Jean-Marc Turine avec la participation de Jean-Louis Trintignant (1962 et 1967)

509.

Libération, 10-09-2001, « Parlez, dit-elle », par Caroline Bonnefond

510.

Ibid.

511.

Ibid.

512.

Marguerite Duras, L’Eté 80, Minuit, 1980, pp. 26 et 27

513.

Cf. Libération, 10-09-2001, « Parlez, dit-elle », par Caroline Bonnefond

514.

Paru dans le volume Plume précédé de Lointain intérieur, Paris, Gallimard, 1989. Duras choisit pour cette émission le poème « Télégramme de Dakar », qui rend par des paroles le son du tam-tam africain, dont voici un extrait :

« Dans le noir, le soir, auto dans la campagne. Baobabs, Baobabs, baobabs, Plaine à baobabs. Baobabs beaucoup baobabs baobabs près loin, alentour, Baobabs, Baobabs. Dans le noir, le soir, sous des nuages bas, blafards, informes, loqueteux, crasseux, en charpie, chassés vachement par vent qu'on ne sent pas, sous des nuages pour glas, immobiles comme morts sont les baobabs. Malédiction! Malédiction sur CHAM! Malédiction sur ce continent! Village village endormi village passe De nouveau dans la plaine rouverte: Baobabs Baobabs baobabs baobabs Afrique en proie aux baobabs! Féodaux de la Savane. Vieillards-Scorpions. Ruines aux reins tenaces. Poteaux de la Savane. Tams-tams morbides de la Terre de misère. »

515.

Marguerite Duras ou le ravissement de la parole, entretiens radiophoniques choisis et réunis par Jean-Marc Turine, coffret de 4 CD d’archives sonores de l’INA Radio-France, 1997

516.

Cf. « L’impossible vérité sur Marguerite Duras », par Danielle Laurin, in Lire, juin 1998

517.

Jean-Pierre Martin, op. cit., p. 172

518.

Cf. Le Point, n° 825, 11 juillet 1988

519.

Jean-Pierre Martin, op. cit., p. 172

520.

Marguerite Duras, Le Monde extérieur, P.O.L., 1993, p. 75, cité par Jean-Pierre Martin, op. cit., p. 172

521.

« Marguerite Duras : La confidence n’est jamais privée », L’Huma-Dim’, 21 novembre 1965

522.

Marguerite Duras ou le ravissement de la parole, entretiens radiophoniques choisis et réunis par Jean-Marc Turine, coffret de 4 CD d’archives sonores de l’INA Radio-France, 1997

523.

Ibid.

524.

Ibid.

525.

Ibid.

526.

Ibid.

527.

Ibid.

528.

Cf. Nathalie Piégay-Gros, « Le pouvoir du livre » in Le lecteur, Flammarion, 2002, p. 83

529.

Nathalie Piégay-Gros, op. cit.

530.

Nathalie Piégay-Gros, op. cit., p. 131

531.

Voir Sartre, Qu’est-ce que la littérature ?, Gallimard, coll. Folio essais », 1984, p. 48

532.

Sartre, op. cit.

533.

Jauss, Pour une esthétique de la réception, trad. Claude Maillard, préface Jean Starobinski, Gallimard, coll. « Bibliothéque des idées », 1978, p. 259-260

534.

Cf. Nathalie Piégay-Gros, « Le pouvoir du livre » in Le lecteur, Flammarion, 2002, p. 46

535.

Nathalie Piégay-Gros, op. cit., p. 47

536.

Pascal Quignard, Vie secrète, Gallimard, coll. « Folio », 1998, p. 220, cité par Nathalie Piégay-Gros, op. cit., p. 47

537.

Cf. « Ce qui m’émeut c’est moi-même », par Jean-Pierre Martin in Lire Duras, Claude Burgelin et Pierre de Gaulmyn, Presses Universitaires de Lyon, coll. « Lire » dirigée par Serge Gaubert, 2000, p. 25