I.2. Le pré-existant en éducation.

Les recherches réalisées et qui s’intéressent en partie aux écrits de planification s’orientent vers une prise en compte de la pensée des enseignants, bien que cette dernière soit caractérisée par des résultats trop généraux. Nous assimilons au contraire le travail de planification à une action singulière dans le sens ou l’entend Jean-Marie Barbier (2000), assimilation que nous inscrivons dans le courant de recherches d’une approche phénoménologique et descriptive de la planification, d’où le parti de considérer la trace écrite comme un phénomène dont la liaison à d’autres manifestations reste à penser.

Cela nous conduit à considérer la pratique de planification comme étant à la fois une production écrite et une mobilisation d’identité. C’est un écrit préparatoire à l’action où il s’agit d’anticiper des contenus, de prévoir le déroulement de ses actions, de construire des situations d’apprentissage et de définir le temps didactique. Mais l’écrit est lui-même à comprendre comme un acte singulier selon une combinaison stratégique inédite de routines intervenant sur des processus déjà en cours qui impliquent le sujet agissant et ses représentations.

La planification est généralement perçue comme une anticipation de ce qu’il y a à faire en prenant en compte les expériences antérieures, l’organisation temporelle des tâches à réaliser ou à proposer aux élèves, les représentations professionnelles, les théories personnelles et les théories scientifiques ainsi que la culture de la société dans laquelle vit l’enseignant.Que ressort-il alors des quelques travaux l’ayant prise en objet ?