Partie 2. Les cadres théoriques de référence

La plupart des études concernant les écrits de planification tentent de modéliser par regroupement d’énoncés les différentes préoccupations des enseignants dans cette phase de leur travail. On a affaire alors à une modélisation de grandes étapes de la planification ; telles sont par exemples les propositions d’Evelyne Charlier (1989). D’autres recherches ont pour objet la vérification de l’adéquation entre ce qui est planifié et ce qui se fait sur le terrain. Mais aucune recherche ne tente de comprendre à partir de différentes approches le sens même de l’écrit dans son propre destin contextuel. Ainsi, notre travail diffère des autres études par les points suivants :

Les écrits sont volontairement analysés comme archives professionnelles et sont isolés de tout entretien d’explicitation.

L’idée n’est pas de vérifier si effectivement l’enseignant va appliquer ce qu’il planifie sur le terrain ou s’il explicite ses intentions didactiques et pédagogiques, mais elle est de saisir l’acte de conscience qui mobilise des connaissances professionnelles pour préparer une intervention sur le terrain. Il s’agit de requalifier la trace écrite dans sa dimension ontologique comme source d’informations premières d’une profession pour examiner toute la richesse de ces écrits.

Nous voulons aussi dépasser l’analyse didactique traditionnelle qui consiste à étudier un seul aspect didactique ou à justifier un comportement socioprofessionnel. Il s’agit ici d’une investigation en profondeur du sens d’écrits professionnels. Notre cadre théorique de référence va d’appuis théoriques provenant du langage, de l’écrit et de la trace à une "micro-didactique" concernant l’enseignement du handball.