I.2. La planification et la transposition «des savoirs ».

Le modèle de la transposition didactique, – additif, descendant, didactique, peu pédagogique – ne fonctionne plus. Il devient nécessaire d’avoir une approche plus intégrative de la problématique de la transposition didactique lorsque que l’on interroge la phase de planification enregistrée par les écrits de l’enseignant. La préparation de cours est alors une élaboration méthodologique de la construction des savoirs à enseigner, ce qui laisse imaginer un plan, des matériaux et un agencement de ces savoirs. Le savoir à transmettre est du côté des matériaux et la forme de transmission du côté de l’enseignant.

L’activité planificatrice réduit encore et concentre le phénomène de transposition didactique tout en le renforçant ; par l’architecture de ses énoncés, elle dit indirectement comment l’enseignant pense faire apprendre sur le terrain. Le paradigme de la transposition didactique n’est pas seulement la transposition d’un enseignement (Samuel Joshua, 1997), c’est aussi la transposition d’une pratique professionnelle qui consiste à organiser et à planifier son enseignement.