C) La limite des modèles d’analyse.

Pour ne pas tomber dans le commentaire facile c'est-à-dire dans l’interprétation naïve, nous prenons en considération les procédures d’analyse conduisant inévitablement à un inventaire, à une réduction et à une structuration du corpus. Au titre d’expérimentation, les modèles utilisés sont des outils permettant d’interroger les données premières et ont une visée à la fois descriptive et compréhensive et non pas prescriptive. Nous mesurons le risque que tout modèle peut être réducteur en figeant une partie de la complexité.

Construire des modèles, c’est refuser de réduire la lecture des traces écrites à une simple collecte de phénomènes individuels et permettre de poser le problème théorique de la transposition didactique et de la planification comme un métalangage des contenus à enseigner. Évidemment, nos interprétations142 dépendront en grande partie des outils que nous utilisons.

Notes
142.

Latour, B., & Woolgar, S. (1986). La vie de laboratoire. La production des faits scientifiques. Traduit de l’anglais par Michel Biezunski en 1996. Paris : Édition La Découverte/Poche. (p.59) : « En fait, les phénomènes ne font pas que dépendre du matériel, ils sont entièrement constitués par les instruments utilisés au laboratoire. ».