Chapitre 2. La catégorisation des situations d’apprentissage. (Deuxième analyse)

I - Mise en place d’éléments de signification.

L’analyse de contenu repose sur l’idée d’un certain agencement des écrits de planification. Elle adapte une démarche de grossissement de l’objet étudié d’une part, en allant de la leçon à l’un de ses énoncés et réciproquement, pour en comprendre les principes d’organisation c'est-à-dire le sens. D’autre part, elle rend raison de la construction de ses outils sans mésestimer la part inconsciente de notre propre implication, la vérité ne venant pas d’un semblant d’innocence mais d’un dire sur ce qui est165. Par cette catégorisation, nous créons les propriétés de l’objet d’étude traces écrites ; la connaissance ne correspond pas à la réalité des traces écrites (par exemple par une simple lecture), mais à notre possibilité d’en concevoir des modèles explicatifs.

Notes
165.

Mercier, A. (1996). Alain Mercier à René Amigues. In C.Blanchard-Laville, Y. Chevallard, & ML Suchbauer-Leoni. Regards croisés sur la didactique. Un colloque épistolaire. La Pensée Sauvage Éditions. (p.31) : « La série des faits susceptibles d’explication semble relever presque exclusivement du système explicatif qui l’a produite ».