Les exemples que nous choisissons ne sont pas anecdotiques ; ils représentent une tendance commune aux enseignants de chacun de nos trois groupes.
L’écrit de l’enseignant expert handball n° 3 leçon 1 (situation d’apprentissage 2) nous fournit un petit exemple des procédures écrites que les enseignants utilisent. Les énoncés de l’enseignant dans la première colonne de son cadre préétabli sont : « 4X4 » « poser la balle ds les 9 mètres. Si 1 déf ds mon camp qd je marque 2 pts. Si touché de face je perds la balle ».
L’écrit de planification recourt à divers procédés linguistiques ; on peut passer le texte des traces écrites au filtre de la technique rhétorique.
On pourrait retrouver là toutes les figures de diction dans les traces écrites de planification. Parmi les figures de mots, les enseignants mobilisent souvent « l’allusion » – « jeu normal » –, la « métaphore » – « duel » –. Les figures de pensée, elles, sont moins utilisées mais on trouve des énoncés qui sont des « apostrophes » (par exemple « attention, chaque défenseur.. ») et des « hyperboles » (par exemple « danger, si le passeur… ». Parfois un triangle est dessiné).
Les énoncés tissent des liens de sens entre eux ; pris isolément, on ne peut pas en connaître le sens c'est-à-dire le fonctionnement dans la situation d’apprentissage. L’écrit est rationnel dans son volume et dans sa forme, il est efficace : il facilite la mémorisation de ce qu’il y a à faire et borne les actions d’enseignement.