Les économies d’écriture.

Soit l’exemple avec l’enseignante d’expérience n°23 (leçon 4, situation d’apprentissage 2). Nous avons une réduction forte des énoncés sur la reprise d’une situation d’apprentissage ; seuls les points-clefs de la situation sont écrits, de sorte que cette enseignante modélise elle-même ses situations.

L’énoncé « 5 contre 4+1(G) », que nous empruntons à l’enseignant débutants n°20 (leçon 2, situation d’apprentissage 5), propose le cas typique des énoncés de planification des enseignants. Les énoncés de l’écrit sont une condensation de sens et une nomination d’actions à faire, lesquelles ne demandent qu’à prendre plus d’expansion lors de leur souvenir. Cet énoncé veut dire que l’enseignant va faire jouer cinq joueurs en attaque contre quatre défenseurs et un gardien. Il veut dire aussi qu’il déséquilibre volontairement le rapport de forces entre attaquants et défenseurs pour favoriser le jeu d’attaque. Il dit enfin que cela sera une situation jouée. On comprend qu’il va travailler sur un "demi-terrain", car il écrirait 5 contre 5 ou 6 contre 6 s’il travaillait sur tout le terrain.

Dans la rationalisation, les énoncés de l’enseignant expert handball n°02 (leçon 1) ne proposent que des mots-clefs: « Pénétrer → ds secteur recevoir » signe de implique « 1 jeu sur trajectoire, ???? (illisible), → P.B. neutralise 2x → balle gagnée ». L’énoncé est accompagné de deux croquis de terrain de handball où l’on remarque deux secteurs tracés avec des plots au niveau de la zone ; l’enseignant rajoute : « + idem vendredi ».L’écrit ne donne que les mots essentiels : « secteur », « recevoir », « neutralise », « balle gagnée » ; il y a beaucoup de flèches qui montrent l’enchaînement des actions à faire. L’ensemble des traces écrites représente un système dynamique ; le discours est percutant : on se concentre sur l’action présente.