II.3. Les dessins, plans et signes particuliers.

Pour chacun des trois groupes d’enseignants, les traces écrites comportent des dessins, des croquis, des schémas, des flèches, des tirets, des signes particuliers, des traits qui ont tous une fonction symbolique et expressive, qui participent tous à la compréhension de cet objet construit qu’est le document écrit.

Les dessins sont une composition de signes qui font fonction de discours. Ils donnent une vue d’ensemble de la situation d’apprentissage c'est-à-dire de son organisation et d’une partie de son fonctionnement. Après l’annonce de ou des objectif(s), nous remarquons que les enseignants ont très vite recours à l’élaboration d’un dessin qui structure leur espace de travail et de réflexion.

Les flèches et tirets nous aident à lire les écrits de planification en ce qu’ils relient des informations entre elles ou en ce qu’ils prolongent une idée. Quelquefois, ces signes indiquent les déplacements des élèves ou les actions à réaliser. D’autres tirets organisent des listes ou donnent des repères chronologiques. Des chiffres et des lettres indiquent les différentes étapes de la situation d’apprentissage, parfois des changements de lieux ou de moments ; certains chiffres indiquent la composition des équipes et le nombre d’acteurs prévus. Les lettres désignent très souvent le statut des joueurs (par exemple : D = défenseur ; A = attaquant). Pour les enseignants qui utilisent un cadre préétabli, le titre des colonnes a une fonction classificatoire. C’est grâce à la convergence de ces différents signes ou indices qu’il nous est possible d’approcher une réalité plus complexe.

L’écrit de planification d’une situation d’apprentissage se résume parfois à un simple dessin associé un titre qui sert d’objectif.

Soit l’enseignant débutant n°15 (leçon 1, situation d’apprentissage 3).

Figure 6. Traces écrites (partielles), enseignant débutant n°15.
Figure 6. Traces écrites (partielles), enseignant débutant n°15.

L’enseignant planifie à partir d’un croquis et du titre du jeu. Des flèches indiquent que les élèves vont lancer le ballon le plus loin possible pour faire reculer les adversaires et gagner du terrain sur eux. Comme il n’y a pas d’objectif écrit, c’est le titre du jeu qui devient l’objectif : « gagne terrain ».

Le croquis place la planification au niveau de la description. Il n’explique pas les intentions de l’enseignant, mais pose les fondements de la situation dans son organisation et dans ce qu’il y a à faire.