Chapitre 11. Éléments pour une nouvelle approche de la planification et de la transposition didactique en éducation physique et sportive.

La pratique professionnelle « est aussi pensée a priori et a posteriori, elle est projetée, organisée, planifiée. »301 Selon Étiennette Vellas et Olivier Maulini (2001), la réflexion professionnelle ne se situe pas en un temps et un lieu précis ; l’enseignant projette d’une façon incessante son intention d’enseigner et les traces écrites symbolisent les étapes d’une pensée sans cesse sollicitée. Selon eux, le travail de planification doit sa complexité et ses exigences à des déplacements de responsabilités et mérite d’être mieux étudié comme une pensée professionnelle en action. Pour cela, il est nécessaire de développer les recherches déjà entreprises comme celles de Tochon (1989), de Tardif et Lessard (1999) et de Perrenoud (2001).

Mais l’expression de la connaissance professionnelle de l’enseignement en éducation physique et sportive ne réside pas seulement dans un face à face entre l’esprit de l’enseignant et son action sur le terrain, elle se lit aussi au détour de l’écriture. L’écrit de planification constitue un arrière-plan des intentions d’enseignement, lequel procure un espace de respiration où l’enseignant écrit autant sur sa pratique qu’il écrit sa pratique.

Il nous faut alors mettre l’accent sur l’échange, – l’interaction – qui se produit entre le terrain et l’écriture, de l’un vers l’autre et réciproquement, pour mesurer le champ réflexif qui reste à l’enseignant comme concepteur de situations d’apprentissage.

Notes
301.

Maulini, O., & Vellas, E. (2001). Déjà cité.