II - La transposition didactique et l’activité de référence.

Il est bien difficile de respecter « la signification essentielle »317 de l’activité culturelle de référence dans le travail transpositif comme le souhaite Paul Goirand. Par tradition, les enseignants du secondaire proposent assez souvent des matchs à la fin d’une leçon ou d’un cycle ; ces propositions sont textuellement une application de l’activité sportive handball, c'est dire que sont appliquées les règles qui codifient cette activité même si quelques enseignants ajoutent parfois des règles supplémentaires (restrictions : jouer sans dribble, scores ou points différents en fonction de la forme du tir ou de l’endroit du tir, type de défense imposé, etc.) au risque de s’opposer parfois à cette dimension culturelle. Mais la dimension culturelle fait-elle obstacle à la dimension didactique ?

Il semble que les enseignants hésitent entre l’application d’une pratique culturelle et des créations originales318 propres aux pratiques scolaires. Nous pensons que ces hésitations les conduisent à rajouter une petite touche didactique à la période jouée. Une simple règle didactique supplémentaire fait passer symboliquement l’activité culturelle de référence du statut de sport à celui d’activité digne d’être objet de formation.

Notes
317.

Goirand, P. (1997). Référence culturelle et transposition didactique. Revue contrepied, 1, 44-47.

318.

Goirand, P. (1997). Déjà cité. L’auteur pense que les conditions imposées à l’école conduisent les enseignants à créer des pratiques scolaires originales.