I- Mystère deslieux clos dans Au château d’Argol

Dans le monde fictif de Gracq, le paysage n’est pas le seul élément qui introduise le premier signe de l’événement et qui est à l’origine d’un pressentiment inévitable. Les chambres, ou tout autre lieu clos, sollicitent aussi l’attention du guetteur. Dans Au château d’Argol, nous distinguons la chambre d’Herminien, à laquelle Gracq consacre un chapitre particulier, des autres pièces du château. Cependant, la description des chambres argoliennes révèle une contradiction évidente. Si une impression de luxe, due aux fourrures répandues sur le sol, se dégage à la vue des chambres du château, une atmosphère sinistre règne dans la pièce d’Herminien. Ce lieu rassemble des objets différents et paraît aussi désolée qu’abandonnée aux vents et au soleil. Sa description la met en rapport direct avec la chapelle. C’est pour cela que nous préférons les étudier conjointement. L’examen des objets qu’elle renferme nécessite une observation préliminaire.