7.1. La souffrance au cœur du rapport à l’Autre : métamorphose

Sera traité ici le rapport qui s’établit entre le poète et les autres lorsque la souffrance les touche, dans des conditions de malheur, de guerre ou de tristesse tout simplement. En tant qu’individus sur terre, nous sommes, à la base, libres de nos positions, de nos choix, de nos pensées et croyances. Par conséquent, ce fait même nous met face à d’autres qui ne sont pas d’accord avec nous et cela, si incompris, non pris avec tolérance et accepté comme liberté et droit, crée des frictions qui peuvent engendrer des confrontations, des violences et donc de la souffrance.

Nous aborderons premièrement l’idée de la souffrance qui se trouve au cœur de notre rapport à l’autre mais qui sera transformée chez nos poètes par l’ouverture, le partage, la fraternité, la solidarité et l’amour. Il s’agira de montrer les deux faces d’une même réalité de la vie, qui sont le bonheur et le malheur. En parvenant à comprendre la dialectique et les paradoxes de la vie, nous arrivons à transformer la maladie, le malheur, la mort et la souffrance, présents, existants, en dépit de tout pour atteindre un certain stade qui nous mène au-delà de nos douleurs vers quelque chose de plus actif et de plus positif.

Pour être plus précise, nous étudierons en premier le nazisme et ses victimes avec une souffrance poussée à l’extrême dans une atteinte physique et psychique à l’humanité. Il s’agira ainsi de parler chez Guillevic de violence car il est bien question d’atrocités commises contre les humains. Puis nous nous arrêterons chez Gaspar à la maladie et à la douleur et comment elles sont dépassées vers un stade plus positif et plus lucide ; pour nous consacrer enfin chez Frénaud, à la mort, à sa souffrance métaphysique, à la séparation des autres.