12. Haine / amour : éternel combat de notre quête de l’Autre gagné, perdu, incertain

‘C’est en me voyant t’aimer
Que je me suis connu (…)
Aimer, serait-ce apprendre
A connaître son cœur.  (Pr., p.190)’

Entre séparation et réconciliation, amour et haine, s’effectue un long cheminement en nous à la quête de l’Autre et de nous-mêmes. Nous allons tenter de voir dans le présent chapitre comment la haine, l’amour ou des sentiments du même registre sont évoqués ou vécus chez nos trois poètes. Nous trouvons un certain rapprochement entre Gaspar et Guillevic car pour nos deux poètes, la haine est soit rejetée, évitée, soit quasi absente. Même si l’amour est parfois menacé, entouré de ce qui le tue, il s’affirme et rayonne. Alors que dans le cas de Frénaud, il nous paraît que la dialectique entre ces deux sentiments n’est pas assumée, lorsqu’elle apparaît, c’est une sorte de guerre qui se livre entre ces deux composantes qui sont présentes en même temps. Comme le non-espoir qui est le lieu par excellence de la tragédie la plus sombre, d’un côté, et de l’autre, l’espoir le plus fort.

Nous allons d’après des poèmes de chacun de nos poètes montrer la place de cette dialectique dans leur univers poétique. Nous commencerons d’abord par Frénaud. Il faut dire que malgré son penchant parfois profondément tragique, au cœur du questionnement métaphysique sur lui-même et sur les autres, Frénaud connaît, semble écouter et apprécier, sa pulsion pour la vie, et l’amour apparaît comme un réparateur et un remède. A relever les titres de poèmes ou de recueils en relation avec notre sujet, nous remarquons que l’existence du mot amour est assez fréquente, citons par exemple les titres suivants : « Haineusement mon amour, la poésie », « parmi les saisons de l’amour », « forclos l’amour », « sur un des lits de l’amour », « sans amour », « s’il vient sans amour »…

Le mot amour revient donc assez souvent, contrairement à nos deux autres poètes, Guillevic et Gaspar. Mais il est intéressant de voir comment Frénaud a combiné les deux composantes du fameux paradoxe avec la poésie dans le premier titre que nous avons cité : « Haineusement mon amour, la poésie » dont voilà le poème :

‘Comme un serpent remonte les rivières
comme un épée qui tombe reparaît sans mot dire,
comme une grosse femme qui bout,
comme une paire de haricots qui débouche
par-dessus la terre ratissée
comme sur un mur qu’éboule
l’ardeur de la salamandre
seul feu elle traverse étincelante le vide,
comme le temps travaillé par la nuit,
obscure comme un ver luisant,
branchue comme une étoile longuement éteinte
qui tout à coup reprend lumière,
haineusement mon amour, la poésie. (S.F., p.9) ’

Ce poème est constitué d’une suite d’étranges comparaisons qui, toutes, débouchent sur la poésie, l’amour et la haine controversés. La poésie est pour notre poète comme un serpent qui remonte les rivières, comme une épée qui tombe, comme une graine qui pousse et apparaît à la surface de la terre, comme l’étoile qui s’illumine. Toutes ces métaphores sont bien choisies pour exprimer le paradoxe présent dans le titre ou dans le dernier vers. La poésie est habile comme un serpent qui se déplace dans l’eau mais elle remonte le courant, elle est ainsi à contre courant. Elle est tranchante comme une épée mais elle est également faite de silence. Elle n’est pas gracieuse, ni attrayante, mais elle est, dans le même temps, forte et révoltée. Elle n’est peut-être qu’une paire de haricots mais celle-ci germe et surgit, pointant sa tête au-dessus de la terre, elle prolifère. Elle apporte les plus grandes actions et changements, tout en œuvrant à sa propre échelle avec vivacité et entrain, sans relâche. Quitte à ce qu’elle surgisse du vide, du rien, de l’obscur, elle est profonde, elle rayonne. Elle est comme une étoile longtemps endormie mais qui finit par s’illuminer. Nous ne pouvons pas, en dépit de tout le paradoxe et de la suite d’images non élogieuses, nous empêcher d’y voir le bon côté d’une poésie que nous aimons.

N’aurait-il pas pu dire amoureusement ma haine, la poésie ? En effet, il s’agit bel et bien d’un amour voué à la poésie. Et il faut dire que le sentiment de contradiction n’est pas réservé à la poésie uniquement, il loge en le poète, il se manifeste pour et contre lui-même. Proviendrait-il d’une pensée de la vie qualifiée chez lui et par lui de non-espoir poussée à l’extrême vers le désespoir et tout autant dans le sens de l’espoir ? Nous pouvons retrouver cette contradiction de l’amour et de la haine, dans le regard porté sur lui-même, à travers les yeux de l’autre, amoureux :

‘(…)
Un par deux
J’ai maintenant deux corps,
Le mien et le tien,
Miroir où se fait beau
Celui que je n’aimais pas.
Qui ne me portait pas chance.
Des succès qui ne m’accordaient rien.
L’amour que nous nous rendons
Nous délivrés des rencontres,
Aussi des vertus inutiles. (IPP., p.59)’

Dans l’union des corps des amants jusqu’à la fusion, le regard de haine ou de non amour pour lui-même se voit changé en amour, en beauté. L’union de l’un et de l’autre, de l’un en l’autre, forme ainsi un miroir où le poète peut enfin regarder son visage, son être, avec amour et le voir beau. Le désespoir est porté par l’amour et transformé en espoir, en quelque chose de positif. Cependant, dans un autre poème où apparaissent les mêmes éléments, soit les deux corps, l’amour, la haine et le visage,

‘ « De nos deux corps »
_Je te hais parce que tu me ressembles.
Dans ton amour je ne lis rien
que mon exécrable visage.  (S.F., p.13)’

le sens se voit cette fois-ci inversé, et nous voyons que c’est plutôt vers un déclin, vers la haine qu’ « évoluent » les choses. Le poète voit deux corps non plus réunis en un, comme dans le poème précédent, mais séparés. Le miroir semble ne pas améliorer le dur regard qu’il porte sur lui-même, au contraire, il l’empire77. L’amour est désigné d’une façon unilatérale par « ton amour » alors que précédemment, il était question de « l’amour que nous nous rendons », ce qui est réciproque. De cet amour, ne ressort malheureusement que le visage qu’il hait, son propre visage. Le double visage de la haine et de l’amour ou le double regard aimant et haineux, porté sur lui-même, n’est-il pas l’enfant du non-espoir qui est propre à Frénaud, révélant un conflit intérieur entre amour et haine ?

Voyons maintenant comment chez notre deuxième poète, Guillevic, comme chez Gaspar que nous verrons par la suite, il existe une toute autre issue ou attitude à l’égard des deux sentiments contradictoires.

Dans cette quête intérieure à la recherche de l’altérité, des sentiments comme l’amour et la haine peuvent nous effleurer, davantage, nous habiter. Car dans la vie et à travers nos expériences et les épreuves que nous traversons tout au long de notre vie, nous connaissons le meilleur et le pire mais il s’agit de savoir comment Guillevic, lui, réagit dans ces moments difficiles et comment il s’y prend finalement avec de tels sentiments contradictoires, alors qu’il chemine dans sa quête interminable. Nous procéderons par une lecture de quelques poèmes de Guillevic qui portent sur l’amour et la haine dans lesquels nous soulignerons l’attitude du poète face à de tels sentiments. Notre premier poème parle d’amour et de beauté :

‘Je te salue, beauté du monde
En cet été qui est parfait.
Je te salue, je sais,
Je sais ce qu’on te doit.
Car nous t’aimons, beauté,
Puisque tu signifies
Tout le possible de la vie.  (T.à B., pp.101-102)’

Guillevic exprime, dans ce magnifique poème qui célèbre la vie, la beauté, l’amour, son amour pour le monde entier dans sa beauté. Il célèbre l’amour pour ce qu’il apporte de positif à la vie du poète, celle-ci n’étant certainement pas toujours joyeuse. Guillevic a appris dans le lien intime qu’il s’est tissé avec les choses leur beauté et, grâce à cela, à passer outre les souffrance et frustration que lui ont causées les autres par méchanceté pendant son enfance.

Dans une même logique de l’amour pour la beauté, le poète se refuse à la haine car il la retrouverait en conséquence en lui et elle le détruirait et dévorerait la beauté qu’il a en lui, qu’il tient du monde et de la vie. En réaction à la méchanceté provenant des autres, Guillevic aurait pu haïr, garder rancune contre tous ceux qui lui ont fait du tort et l’ont blessé, cependant son choix est porté ailleurs, car son cheminement et sa quête sont autre part, loin de toute haine. Voici comment, dans le poème suivant, il parle de son temps et de son être entier dédiés à sa quête :

‘« Maudire »
Cherchant mon chemin
vers le bord du temps

ou pour le longer
ou pour le quitter,

quelques fois j’ai cru
l’avoir traversé

et plus rien, personne,
je ne maudissais.

Maintenant je vais
plutôt vers le centre.

j’ai trop à savoir

et maudire est loin.  (Sph., p.66)’

Aurait-il choisi ou compris que maudire et haïr ne le mèneraient pas là où il souhaite et rêve d’aller ? Comme si, pour Guillevic, il s’agissait de cercles l’un dans l’autre, allant du plus grand au plus petit et que le but que veut atteindre le poète était au centre et qu’à mesure qu’il chemine et s’approche du centre s’éloignent derrière lui des sentiments ( telle que la malédiction) comme fixés, représentés par des cercles qu’il a dépassés maintenant. Au centre, il y a le savoir et, pour savoir, il faut aimer. Le centre est Amour, l’essentiel y est, n’est-ce pas ce qu’essaie de nous dire le poète ? De par sa propre expérience dans la vie, il a connu et subi la haine, l’injustice et la méchanceté humaine, des sentiments qui minent notre vie. Il a mis longtemps à s’en sortir, mais il s’en est débarrassé et a pu finalement tourner la page. Ce n’était alors pour lui qu’un mauvais et lointain souvenir. Lorsque nous arrivons à atteindre un certain niveau d’équilibre et à comprendre la vie nous pouvons mieux vivre, porter en nous ce genre d’expériences-là. C’est ce que Guillevic nous a livré dans le poème précédent.

De même, dans un recueil comme Terre à bonheur (Seghers, 1985), tout va vers l’amour, la reconnaissance et le bonheur, aucun sentiment de haine n’apparaît. Pour Guillevic,aimer la vie et aimer les autres, c’est être attentif à ce qui nous unit et nous rassemble sur terre, dans une même et unique expérience de vie. Il exprime joyeusement son être-là lorsqu’il dit :

‘La terre
Est mon bonheur.
(…)
Je remercie tous ceux qui luttent par le monde
À l’exemple de ceux qui ont aimé la vie
Assez pour nous l’offrir pleine déjà de jours pareils
À celui où j’avance en caressant les buis.  (T à B., p.19)’

Reconnaissant devant de simples plaisirs qu’il peut savourer tranquillement dans sa marche, pendant laquelle il peut caresser les buis, voilà comment est Guillevic. Car si de tels moments, tout simples qu’ils soient, nous sont encore possibles, c’est grâce à d’autres avant nous qui ont agi, subi, par amour, pour la terre et pour nous.

Nous retrouvons, chez Gaspar, la même situation vue chez Guillevic et dans laquelle un message d’amour fait par les uns se transmet à travers le temps pour parvenir jusqu’au poète et l’en irriguer.

‘ …
la chaude nudité du temps
venue de si loin m’irriguer
de tout l’étonnement de l’amour- (Pat., p.11)’

Le temps dévoile ses secrets, se dévoile, et nous apparaît nu, mais il révèle une chaleur, fait naître en nous un amour. Suivant le fil qui remonte le temps, un lien se tisse à nos yeux entre nous et cet autre si lointain, un lien de chaleur, d’étonnement et d’amour.

Dans un autre contexte, dans le recueil de Sol absolu, et dans une tout autre langue puisque Gaspar a écrit ce poème en arabe, lors du cheminement, « émane de nos pas une rosée de jasmin et d’amour/ sans que personne n’en ramasse le parfum ». Voilà à peu près la traduction des deux vers que voici :

‘يند عن خطونا عبير ياسمين وحب
دون من يلملم نفح العبير  (S.a., p.51)’

Personne ne ramasse rien, le poète est seul dans sa quête, il chemine, mais en ressort tout un amour et une fragrance qui enveloppent tout, à l’image d’un amour et d’une chaleur que le temps nous apporte de si loin. Nous pouvons dire que l’amour apparaît chez Gaspar dans trois sortes de situations, premièrement dans un contexte où il prend le dessus, il est paisible ; il nous est inspiré par la beauté et la sagesse du Monde autour de nous comme par exemple par la mer dans le poème suivant :

‘Et là te tournant vers la vaste mer du beau, la contemplation, tu enfanteras des discours sublimes, inspirés par un amour sans bornes de la sagesse, tu atteindras la connaissance unique , connaissance de la beauté… (E.J., p.35)’

Deuxièmement, dans une situation de combat livré entre les deux composantes du paradoxe, la vie et l’amour, d’un côté, et le désespoir, la violence, la mort…, etc. de l’autre. Cela sous forme d’un questionnement vif comme nous pouvons le voir ici dans le poème suivant :

‘Mais comment dire l’amour
Avec tout le désastre et le commencement
Le temps courbé
et les incrustations dans la peau ?  (QEM, p.65)’

Gaspar se demande comment pouvoir parler d’amour dans un milieu où tout semble avoir été abîmé par le temps et les désastres. Serait-ce un doute de pouvoir trouver l’amour dans une telle réalité ou est-ce que Gaspar cherche le meilleur moyen, la bonne manière de le faire ? L’amour pourrait-il rayonner, prévaloir, dans un contexte où tout jure avec la beauté ? Un tel contexte nous fait penser à celui de la guerre que Gaspar a connu en Palestine, où il était chirurgien et soignait les blessés. Voici comment il en rend compte :

‘J’aurai passé le plus clair de mon temps en ces lieux où se concentre la douleur des hommes. (…) on se ramasse dans l’amour obstiné de la vie, le désir de guérir-… (F.O., p.173)’

Ici, nous entendons le médecin parler ; seul l’amour de la vie, des autres, aide Gaspar à supporter la guerre. Il a vu de très près, au quotidien, les hommes s’entredéchirer, s’entredétruire, et, lui, s’empressait de les guérir. Ainsi, est tissée la vie de haines et d’un amour immense qui fait le poids et porte la vie vers le meilleur.

‘Dans la nuit sans fond, un corps corrodé de lumière, porté et déchiré par d’autres corps-
l’enclos balayé de guerres, mais radieux, mais brûlant d’une molécule d’amour, l’horreur étale son linge, la neige des yeux brûle dans le noir-
sourd ruissellement de musique.  (F.O., p.148)’

Malgré toutes les images et éléments référant à l’obscurité (la nuit qui nous semble sans fin), à la terreur et à l’horreur (avec toutes les guerres qui déchirent, déchiquettent, les hommes et leurs corps), l’amour est là et transforme tout (dans son radieux, comme le blanc et brillant des yeux dans le noir, la neige, la musique). Car, même s’il ne restait ou qu’il n’y avait plus qu’une molécule porteuse d’amour, celle-ci rayonnera et fera le poids, selon le poète.

Gaspar ne se voile pas la face, il connaît les réalités de la vie, il ne cherche pas à nous leurrer non plus, la vie est ainsi faite de contradictions et nous devons savoir nous y faire pour la comprendre réellement. Nous ne pouvons pas imaginer ne pas être confrontés à la double face du monde, dont les deux faces forment une même réalité de la vie et sont à l’origine de l’évolution :

‘de oui et de non
de haine et d’amour
musique de circonstance
enfin clou blanc
avec douceur, violence
enfoncé dans le blanc- (F.O., p.69)’

De oui et de non, d’amour et de haine, de douceur et de violence, est faite la vie et pour Gaspar, ces contradictions sont réalité, mais doivent être assumées, excédés78

Troisièmement, dans un contexte incertain, difficile et éprouvant, où l’amour l’emporte cependant et c’est le cas dans l’ensemble de l’univers gasparien.

‘en chemin vers l’inconnu
humain trop humain bien sûr
je puis tout de même aimer
serrer cette chose claire
tant que je peux dans ma nuit
aimer quand même dire oui
à une herbe à un caillou…  (Pat., p.183)’

Car nul doute que la haine, l’avidité et la bêtise des hommes sont à l’origine du mal qui touche l’humanité depuis la nuit des temps.

‘ …
pourtant ce n’est pas seulement un rêve
que des clartés circulent entre nous
que jamais la haine, l’avidité,
ni notre bêtise n’ont su encore

détruire-  (Pat., p.138)’

La tension est créée par la haine, l’avidité et la bêtise, des termes bien choisis par le poète à notre avis et figurant dans un ordre qui n’est pas arbitraire, dans un environnement d’incertitude et d’angoisse. Cependant, des clartés peut-être pas si nombreuses que cela mais existantes quand même sont bel et bien réelles et c’est ce qui est rassurant ici. Un sentiment d’apaisement qui nous est procuré dans la formulation du premier vers : quoi qu’il en soit, «  ce n’est pas seulement un rêve » et ce rêve-là rien n’a pu encore le détruire, même si le poème finit sur un trait d’union et que le verbe « détruire » habite seul le dernier vers, sans sa négation. Les clartés sont menacées et le seront toujours. Dans notre quête de l’Autre, nous ne sommes pas ou dans l’amour ou dans la haine. Il est plutôt tout un paradoxe que nous portons en nous dans notre quête à jamais entreprise « Un amour sans bornes de la sagesse », « ce qu’il y a d’amour et de désespoir dans l’homme… ». Nous éprouvons et expérimentons une rupture, une expérience douloureuse avec le monde, l’Autre, en nous-mêmes mais nous sommes portés à la dépasser et à cheminer vers un certain accord, une certaine réconciliation. Tels sont les exemples de l’expérience du poète avec les mots, de celle de l’homme avec son entourage et celle de l’humanité entière dans le monde et face à lui.

Et comme nous avons vu plus haut dans les présent et précédent sous-chapitres, le poète passe de la solitude à la compagnie, de la haine à l’amour, composantes auxquelles il reste confronté à chaque instant et il connaît également - comme nous allons le voir maintenant dans le suivant - un mouvement allant des façades aux profondeurs, de la surface au cœur des choses. Nous allons traiter cette dernière idée sous l’intitulé : « l’altérité : façades et profondeurs ». Les poètes, eux, nous invitent à pénétrer et à dépasser les faux semblants des façades pour goûter à la sève d’un monde bourdonnant à l’intérieur et de l’intérieur. Une invitation à connaître ainsi le visage actif de la vie et non pas de s’arrêter au masque froid et mort des faux semblants et des apparences qui la figent, voire la déforment.

Notes
77.

Dans la suite de ce poème, nous comprenons que c’est une femme qui parle. Mais si l’image que se fait cette femme est si horrible, c’est probablement parce que c’est réciproque, le poète ou la deuxième personne n’y voit pas ce qui réunirait leurs deux corps en un seul.

78.

« Comprendre et ne pas comprendre, buter, briser, se perdre. Je veux assumer toutes les contradictions, les excéder… » (App.P., p.12)