En 1922, Barrès publie « sa dernière œuvre romanesque »558 Un jardin sur l’Oronte. Le roman se présente bien comme une « histoire d’amour et de religion »559 mais il se situe dans l’Orient lointain des croisades. Ce n’est pas un hasard si l’action du roman se situe à l’époque des croisades. Il faut rappeler ici que Barrès lui-même datait son goût pour l’Orient de la lecture que, dans son enfance, sa mère « [lui] fit interminablement de Richard Cœur de Lion en Palestine une fois qu’ [il] avai[t] eu la fièvre muqueuse »560. En fait, Un jardin sur l’Oronte est comme la réalisation de tous ses rêves d’Orient. C’est, comme l’a montré Ida-Marie Frandon, la cristallisation des innombrables lectures orientales que Barrès a faites depuis sa jeunesse : « Un jardin sur l’Oronte est l’aboutissement, l’épanouissement, la fleur de l’Orient de Barrès »561 . De ce point de vue, Un jardin sur l’Oronte nous révèle le jardin poétique et secret de Barrès.
Les événements d’Un Jardin sur l’Oronte se passent au temps des Croisades, plus exactement du XIIIème siècle. L’action se déroule à Qalaat-el-Abidin, sur les bords de l’Oronte, au sud de Hama, en Syrie. Un Jardin sur l’Oronte évoque la Syrie de la période des croisades. L’Emir de Qalaat -el-Abidin qui a traité avec le Comte de Tripoli, est assiégé par le prince d’Antioche et attend « un secours militaire du sultan de Damas ». Ainsi, il faut attirer l’attention sur l’état politique de la Syrie, sur la répartition et le morcellement des souverainetés à l’époque : Antioche, Tripoli sont aux mains des Francs, tandis que Damas, Alep et Hama restent en la possession des musulmans.
On a déjà constaté que le titre de l’ouvrage constitue une représentation de l’Orient et de l’ailleurs chez Maurice Barrès. Dès lors, quelle est la véritable identité de l’Oronte ? L'Oronte est un fleuve du Proche-Orient. Il prend sa source au centre du Liban, traverse la Syrie et se jette dans la Méditerranée, au sud-est de la Turquie. L'Oronte est la principale rivière de la Syrie antique. Son nom arabe est Nahr-el-'Assi, ce qui signifie le « fleuve récalcitrant », ce qui viendrait du fait que contrairement aux autres fleuves de la région, il coule du sud vers le nord. Suivant la même explication, il a aussi porté le nom arabe d'El Maqloub, c'est-à-dire le « renversé » ou celui qui coule à l’envers.
Le jardin sur l’Oronte débute comme un poème et comme un chant. C’est une histoire d’amour. L’amour de sire Guillaume « le jeune chevalier chrétien », pour Oriante « la musulmane » fait l’unité du roman. A la tête des chrétiens de Tripoli qui se rendent auprès de l’émir de Qalaat se trouve un chevalier de vingt ans, sire Guillaume, plein de franchise et de coeur. L’émir le retient à sa cour, l’emmène à la chasse au faucon, et, le reste du temps, le promène dans ses jardins et ses palais, où le jeune homme admire toute choses avec un entrain inépuisable. Afin que ses femmes aient l’amusement de voir un si curieux personnage, il se plait à faire passer l’étranger sous les fenêtres des Kiosques où elles se tiennent : toutes l’admirent et se gardent d’en rien montrer. Au bout de quelques semaines, Guillaume éprouve un certain vide ; quelque chose manque à ses délices. Un soir, dans un silence plein de ténèbres, il entend monter la voix de la douleur et de l’amour :
‘« Elle murmurait des cris insensés qui enthousiasment le sang : ‘Je suis vivante’, ou bien : ‘Je suis reconnaissante’, et les mots ‘jeunesse et mourir’; et l’on était épouvanté de se sentir ravi d’une mortelle poésie. Après chaque strophe, elle avait une pause, un temps de rêverie, puis une sorte de gémissement, en notes vagues, et suspendait de se raconter pour qu’on suivît mieux son sillage, comme la fusée, à mi-route des étoiles, épanouit son Coeur brûlant et retombe en gerbe ‘….’ de feu. »562 ’« Eh quoi ! se disait le jeune homme, serions-nous deux dans le monde ? »563 Cette soirée le transforma. Mais à l’idée de voir la mystérieuse sultane dont le chant lui avait mortellement blessé l’âme, une sorte de crainte sacrée le saisit, qui fut vaincue par la fatalité. Un après-midi, l’ange du désir lui apparut. Ce fut comme si l’on étalait à nu devant Guillaume les secrets de son propre coeur. Il comprit soudain qu’il avait entendu un chant magique et subit pour la vie une toute-puissante fascination. Mais que va faire sire Guillaume ?
Désormais, sire Guillaume ne songe plus à partir. Il éprouve bien quelques remords de voir s’éloigner ses compagnons et de demeurer à Qalaat, mais sa mission est remplie, la paix signée ; et ne s’est-il pas mis en tête de sauver Oriante la sultane, de la ramener à sa foi ?....Hélas ! Le jour qu’il vit la belle Sarrasinoise, un mal subtil se glissa dans son âme, un mal dont il devait mourir.
Lorsque les chrétiens d’Antioche, malgré la trêve, descendent des montagnes contre l’émir qui a négligé de traiter avec eux, Guillaume va-t-il délaisser cette Oriante, dont il est le tendre esclave ? Et tandis qu’il souffre en regardant ses frères en religion et cherche son devoir, tous bas elle lui murmure : « Eh quoi ! serait-il possible qu’un chevalier fût tenté d’abandonner au malheur l’amie qui partageait avec lui sa prospérité ? »564 C’est assez pour que Guillaume aussitôt s’engage par les serments les plus terribles.
C’est lui qui, dorénavant, dans Qalaat assiégé, va ordonner et conseiller ; mais, à part soi, il songe : « je veille parmi les ennemis de ma race et de ma foi ; et je partage leur sort précaire, pour l’amour d’une femme que, derrière ce mur, un autre tient dans ses bras »565. Et pourtant, il n’admet pas un instant de se soustraire à cette absurdité. Rien sans Oriante, tout avec elle. C’est avec joie que la Sarrasine suit les signes de sa toute-puissance dans les yeux du jeune homme ; car elle sait qu’elle n’est pas faite pour subir, mais pour choisir ; et déjà, en son esprit, elle n’appartient plus à l’incapable sultan. La mort de ce maître déchu est bientôt accomplie. Oriante remet à Guillaume le soin de défendre Qalaat et d’y commander seul. La voila reine à son tour, et, maîtresse de soi, elle se veut un roi digne d’elle. La volupté où Guillaume se fond ne fait qu’exciter son orgueil. Alors qu’il ne vit que des imaginations de son amour, elle se révèle royale, c’est-à-dire résolue à diriger le destin et incapable de rien accepter qui la diminue. Et penchée sur le corps du chevalier comblé de plaisir, elle lui chante :
‘« Si la fortune adverse obtient de nous séparer, elle nous fera souffrir sans jamais parvenir à rompre notre unité, car mon ivresse s’est glissée en toi et la tienne en moi, et j’ai laissé ton cœur recevoir de mon cœur une empreinte immortelle. Va, fuis, je te garde aussi sûrement que tu m’emportes, l’un à l’autre mariés par mon choix ! »566 ’Mais le temps est venu où, pressé par les nécessités d’un siège impossible à soutenir, Guillaume doit abandonner la résistance. Il adjure Oriante de s’enfuir avec lui, dans un lieu où elle ne sera plus reine, mais où leur amour ne sera plus en danger.
C’est bien mal la connaître. De cet amour-là, Oriante éprouve le néant. Va-t-il cesser d’être Oriante ? Fuir en courbant la tête, se ranger à la décision d’une volonté qui doute de sa puissance, laisser tomber sa royauté, consentir à cet amoindrissement. Ce serait avouer sa déchéance, reconnaître qu’elle doute des sortilèges de sa séduction, n’avoir plus foi en soi-même. Son orgueil le lui défend, si son amour le lui conseille. Ne serait-elle pas née pour désarmer l’univers ? Elle s’enferme dans sa solitude, et alors que Guillaume se met à sa recherche sur la route de Damas où il lui a conseillé de fuir, le malheureux chevalier ne rencontre que l’eau qui bat les rochers et l’effroyable silence du désert.
A Damas, le pauvre sire Guillaume ne trouve pas davantage la Sarrasine, ni aucun éclaircissement. Il se désole et ne peut se détourner de son obsédante pensée; il erre sans but, ressassant ses idées de mort et d’amour. Qu’est devenue l’orgueilleuse Oriante ? Un jour, il apprend de marchands juifs que la sultane et ses compagnes ont été distribuées aux chrétiens. Elle est vivante ! Et il se jette dans cette idée comme dans un canot de sauvetage au milieu du naufrage, mais c’est pour aussitôt se désespérer de la savoir aimée de ce prince d’Antioche, qui est maintenant maître de Qalaat….Les semaines et les mois passent et toujours, dans les ténèbres, sa raison lui propose de douloureuses images ; ses clameurs emplissent la prison où le sultan de Damas a dû le faire conduire, redoutant sa folie. Enfin il parvient à s’enfuir. Hardiment, d’un coeur confiant, voici Guillaume en route pour la délivrance d’Oriante ; il court à l’assaut du mystère.
Quand il arrive devant la ville, chrétiens et musulmans sont en paix ; tout à l’heure va se dérouler dans Qalaat une procession d’action de grâce pour la victoire, en l’honneur de la Vierge Marie. Les chevaliers la suivront avec les princesses converties. Et, au milieu des Sarrasines du harem, devenues les épouses des chrétiens, voici la belle Oriante : elle brille d’un éclat royal, parée à la manière des femmes de France. Elle porte une robe tissée d’or, dont la traîne balaye le sol ; sur son front brille un diadème.
Une indicible tristesse monte vers Guillaume de cette gloire radieuse, de cette transfiguration qui ne s’est pas faite par lui. Il marche, la suit du regard, parmi la foule ravie. Toutes ces filles ont échangé leurs larges pantalons de houris contre des robes de dames chrétiennes, et même pris une expression de décence et de pudeur. Elles portent, comme jadis, enroulés autour de leurs poignets, des chapelets de boule d’ambre, qu’une croix maintenant termine. « Quel enchantement, au bord de l’Oronte, les filles musulmanes chantant des cantiques de la Vierge ! »567 Mais le conteur ajoute : « il est plus aisé de croire que les fleuves remontent vers leurs sources, que de supposer que ces quelques mois ont diminué leur science de la vie…. »568.
Guillaume suit leur procession charmante, se jurant qu’il reconquerra son bonheur. C’est, hélas pour voir Oriante agenouillée dans l’étincellement de ses voiles auprès de son chef devenu son époux. A-t-elle aperçu, dans la foule, le malheureux chevalier qui prie pour elle, que subitement, sur sa pupille agrandie, ses paupières se ferment ? Elle reste ainsi quelques secondes, immobile, aveugle ; puis, elle prend la main du prince d’Antioche, son seigneur, et la tient dans ses mains, comme si elle ne s’abritait pas. S’est-elle évanouie, ou lui a-t-elle murmuré une prière ? Le voilà qui l’enlève dans ses bras et l’emporte sans qu’elle daigne jeter un regard sur le misérable chevalier.
‘« Pensez, ‘nous dit Barrès’, à ce que fut la douleur de Guillaume, quand il la vit ainsi installée dans son monde chrétien qu’il avait perdu à cause d’elle et qu’elle-même l’en chassa. Il demeura sur place, accablé par une stupeur farouche et tout occupé à regarder la douleur courir en lui. ‘Elle le choisit devant moi !’ Il sentait physiquement cette phrase pénétrer en lui et descendre avec les ravages d’un éclair mortel à travers tout son être. Il s’aperçut avec dégoût qu’il eût préféré mille fois qu’elle fût morte »569 ’A cette plénitude que mettait jusqu’alors dans son âme et son corps la confiance d’être aimé par celle qu’il aime, succède chez Guillaume un vide affreux. Mais Oriante garde le secret des femmes et sait les ruses de l’amour. Elle n’a pas voulu déchoir de son rang, mais elle aime le chevalier et le contraint à devenir l’esclave d’un marchand musulman, pour l’amour d’elle-même. Guillaume accepte la servitude, puisque Oriante vient le visiter dans sa pauvre cabane ; la reine ici n’est qu’une amante qui se livre et s’offre à ses caresses. Sûre d’être aimée, elle ne pense plus qu’aux soins de sa nouvelle gloire. Guillaume, au contraire, éprouve une lourde hantise et ne sent que la défaite, sa propre dissolution de cet amour qui lui fait mal. Rien n’apaise une angoisse où alternent des surprises de douleur et de plaisir. Il n’accepte pas ces plaisirs sans fidélité. Il n’est pas satisfait de ces caresses d’une minute qui ne peut être éternisée. « Partons, fait-il, ou je vais aller au milieu des chevaliers, mes pairs, hardiment réclamer votre amour tout entier »570, et comme elle s’y refuse : « Quand tu devrais mourir de male mort, toi que je préfère mille fois à moi-même, j’irai dans Qalaat, à visage découvert, et, honteux de t’avoir trop longtemps cédé sans combat, je courrai à tout risque les chances de notre destin »571.
Oriante, la musulmane, ne comprend rien à cet extravagant chrétien qui veut tout détruire de ce qu’elle a construit avec une telle habileté. Elle consent néanmoins à sa folie et commence aussitôt une savante intrigue. Sur ses indications, Guillaume change de maître. Il se rend chez un musulman auquel il dit qu’il arrive de Damas. Oriante ne le rejoindra jamais dans ce nouveau logis, mais elle lui envoie l’évêque d’Antioche, à qui elle s’est confiée sous le sceau d’une prudente confession. Le saint homme voit l’utilité d’un jeune chevalier qui connaît profondément la langue et les mœurs des indigènes et décide de le servir. Mais Barrès prend garde d’ajouter :
‘« Que connut exactement l’évêque des aventures de sire Guillaume et de la belle Oriante, on l’ignore, mais c’est un fait qu’il entreprit de mettre sa haute puissance au service de deux amants. Avec tout ce qui s’élance vers le ciel et fournit de la jeunesse, du feu, de la force, le vénérable prélat veut construire la chrétienté de Syrie….Il aime ces dames sarrasines qui viennent de se convertir et qui peuvent enfanter une nation nouvelle ; il aime ce soldat retrouvé, si plein d’expérience, et il a bon courage, avec ces matériaux précieux, de jeter le pont sur l’obstacle »572 ’Aussi bien le bon évêque demande-t-il au prince d’Antioche d’accepter Guillaume dans sa familiarité, pour qu’il guérisse de ce mal de l’âme qui le tourmente. Mais Guillaume est à peine réintroduit parmi les siens, que la tragédie va se précipiter. Un soir qu’il se trouve à la cour, le malheureux chevalier apprend de la bouche du prince d’Antioche le grand secret qui le torture : c’est Oriante, la nuit même où il l’attendait sur la route de Damas, qui décida de guider les chrétiens dans la forteresse ; c’est elle qui leur en a livré les trésors. « Ainsi, messires, s’écrie Guillaume, votre belle conquête fut le fait d’une félonie et le fruit d’un accord de votre lâcheté avec la trahison d’une femme païenne »573.
A peine a-t-il parlé, que déjà l’un des convives, de toutes ses forces, lui a lancé une lourde coupe qui le frappe au front et le renverse, ensanglanté. Oriante le protège avec ardeur et le couvre de paroles brûlantes. Mais les chevaliers, ivres de fureur, le retirent à ses embrassements et le jettent dans une écurie, où ils le suspendent par les mains au plus haut d’un râtelier, de telle manière que ses pieds ne touchent pas terre.
Dès qu’ils sont sortis, Oriante et Isabelle, confidente et complice de leurs amours, se glissent auprès du supplicié, lui apportent leur pitié et leurs larmes. Barrès place ici l’image suivante :
‘« Quel spectacle ! Ce jeune homme qui meurt, ces jeunes femmes qui l’assistent, ces visages tourmentés par la fièvre, ces robes magnifiques déchirées et souillées par le sang ; Isabelle, courbée contre terre, qui s’épuise comme une sainte et comme une bête à soulever ce corps expiré ; Oriante qui le presse dans ses bras ; ce cadavre, ces deux beautés, émouvantes comme l’amour et la compassion, tout révélait une crise, un éclatement, le plus haut point d’une tragédie à triple secret »574 ’C’est l’évêque d’Antioche qui prononce les dernières paroles :
‘« Il ne faut pas, dit-il, détester les morts, ni les pleurer avec excès, mais il convient de construire sur leurs tombeaux. Que celui de sire Guillaume nous rappelle ses fautes, ses misères et son repentir ! Dame Oriante, vous obéissiez à une juste gratitude et à un instinct divin, en cherchant à ramener à la foi celui par qui vous l’aviez d’abord reçue. Près d’ici, dans un monastère élevé par nos soins à tous, nous ensevelirons sire Guillaume et c’est vous, nobles dames converties, qui aurez la garde de ses restes. Vous-même, Oriante, après votre mort, vous y trouverez votre repos, et l’on disposera sur votre tombe l’offrande de tout un peuple enfin pleinement converti »575 ’Tel est le livret « d’un pathétique voluptueux sur lequel Maurice Barrès a mis une orchestration de plaintes, de pleurs et d’extravagance »576. Dans cette aventure d’un chevalier de sa race qui apprend ce que peuvent être les anges des nuits d’Asie, dans cette aventure furieuse où la volupté est vaincue par l’ambition de dominer, on discerne, à travers les soies de l’éclatante broderie, de sages maximes tout emmêlées aux arabesques du désir. Alors même qu’il semble céder aux sollicitations de ses rêves, Barrès ne perd pas la tête, et le conte qu’il a imaginé au retour d’un voyage en Syrie, en même temps qu’il déploie ses magnificences et fait flotter dans l’air ses musiques de désespoir, n’est point dépourvu d’une lucide moralité.
Ida-Marie Frandon, L'Orient de Maurice Barrès, op. cit., p. 310.
Maurice Barrès, Un Jardin sur l’Oronte, Paris, Plon, 1922, p. 5.
Maurice Barrès, Cahiers, t.I, op. cit, p. 11.
Ida-Marie Frandon, L'Orient de Maurice Barrès, op. cit., p. 350.
Maurice Barrès, Un jardin sur l’Oronte, op. cit., p. 22-23.
Ibid., p. 23.
Ibid., p. 48.
Ibid., p. 50.
Ibid., p. 63.
Ibid., p. 94.
Ibid.
Ibid., p. 95.
Ibid., p. 127.
Ibid., p. 128.
Ibid., p. 131.
Ibid., p.145.
Ibid., p. 154.
Ibid., p. 155-156.
Henri Massis, « Un Jardin sur l’Oronte », dans la Revue Universelle, 1er août 1922, p. 366.