1.2 Place de l’agriculture dans l’économie nationale

Le secteur agricole, en moins de trente années a subi plusieurs réformes et restructurations qui ne lui ont pas permis d’exprimer les marges de productivité qu’il recèle en raison de multiples contraintes auxquelles il se heurte. La moyenne du taux de croissance du PIB pour 1990-2002 est de 2,2%, il est le plus bas des pays du Maghreb : le Maroc 2.6% et la Tunisie 4,6²⁷. Cela peut s’expliquer par les choix stratégiques de l’Algérie indépendante. La conséquence est l’importance des recours aux importations. Cependant, en dépit de ce faible taux de croissance, l’agriculture confirme son rôle stratégique en matière de contribution au PIB. En 2003, ses 9,7 % de part de la valeur ajoutée dans le PIB, lui confèrent la troisième place dans la sphère productive. Cette contribution s’est accrue de 4% par rapport à 2002. Dans son rapport sur l’Algérie, l’OCDE note une amélioration en 2002 et 2003 de la contribution du secteur agricole à la croissance globale²⁸. Il en est de même pour la valeur ajoutée agricole qui est passée de 322 milliards de DA à 548 milliards de DA au cours de la période 2000-2006 ; conférant au secteur une contribution au PIB de 8 % en moyenne annuelle (tableau n°9).

Algérie. Ministère de l’agriculture et du développement rural. Rapport sur la situation du secteur agricole, Direction des statistiques agricoles et des systèmes d’information, 2008, p.7

Ces performances ont été obtenues malgré une baisse significative du budget sectoriel en 2006 en valeur constante (73 milliards de DA en 2006 contre 79 milliards de DA en 2005) qui est resté à 3% du budget de la nation pour la troisième année consécutive.