1.2.3 Le commerce extérieur agricole

En 1984, nos importations nettes représentaient 70% de notre PIB. La facture annuelle consacrée à l’importation des biens alimentaires excède les 2,5 milliards de dollars, pour 2002, elle atteigne 3,036 milliards de dollars³¹. Selon le CNIS, au premier trimestre 2004, les importations de l’Algérie en biens alimentaires ont été évaluées à 721 millions de dollars, contre 649 millions au premier trimestre 2003. Ces chiffres mettent en évidence un véritable paradoxe, bien qu’on enregistre une évolution de la production agricole, mais les importations en produits alimentaires affichent une tendance à la hausse. Cette hausse de 11,09 % traduit, une fois de plus, la forte dépendance du pays en matière de produits alimentaires, ceux-ci occupent le troisième rang dans la structure des importations nationales avec une quote-part de 19,47 %.

Concernant les exportations, à l’exception d’une baisse en 1994 où le niveau atteint est de 34 millions de $ US, de 1990 à 1996, la tendance est en hausse. Elles passent de 50,3 millions $ US à 135,3 millions $ US. A partir de 1997, ces exportations connaîtront une baisse pour atteindre une valeur de 27,8 millions de $ US en 1999. Le volume des exportations en 2004 est de 81,89 millions de $US³². A titre de comparaison, les exportations en produits alimentaires représentent 9% des exportations globales en 2003 pour la Tunisie³³, les recettes en devises que procure les exportations de produits agricoles représente 35%³⁴ des exportations marocaines globales, alors que 10% seulement des investissements globaux sont destinés au secteur agricole. Ces chiffres ne peuvent mieux exprimer le retard accusé par notre pays, même par rapport à ses voisins en matière d’agriculture. Pour la période 2004-2006, le commerce extérieur de produits agricoles affiche une tendance à la hausse avec un accroissement de 57,70% pour les exportations et 16,2% pour les importations.