1.2.4 L’emploi agricole

La population active agricole au sein des exploitations agricoles s’élève selon les données du recensement de l’agriculture de 2001 à 4 421 358 personnes, dont 24.5% de femmes. Cette population se répartit en : 47,8% de permanents et 52,2% de saisonniers. Il faut noter que 36% de la population agricole vivant sur l’exploitation n’est pas occupée dans l’agriculture.

Le recensement général de l’agriculture, révèle entre autre que 36.9% de la population active agricole a plus de soixante ans. Sur le plan niveau d’instruction, qui constitue un paramètre important dans toute politique de communication agricole, 65% des chefs d’exploitation sont analphabètes. 29% d’entre eux ont un niveau d’instruction primaire ou moyen. Ceux qui ont le niveau secondaire constituent 5% du total.

Toute approche de communication dans le secteur doit partir de ces données pour la conception des programmes de communication, le choix des supports et de contenus. Face au problème de vieillissement de la population, et l’exode d’enfants d’agriculteurs, les pouvoirs publics doivent réfléchir à des mécanismes tendant à créer des conditions socio-économiques et culturelles pour offrir un meilleur cadre de vie aux jeunes agriculteurs et les motiver à travailler la terre. Pour que l’agriculture de demain ne se trouve pas en quête d’une main d’œuvre qualifiée, qui fait déjà défaut. A la lumière de ces quelques données concernant la place de l’agriculture dans l’économie algérienne, il apparaît clairement que la question d’un accroissement significatif des rendements est restée longtemps sans être résolue. Il faut attendre la mise en place du programme national du développement agricole pour voir une évolution dans les superficies, les productions et les rendements.

En conclusion, c’est dans cette conjoncture caractérisée par des insuffisances de toutes natures, que le ministère de l’agriculture met en place un Programme National de Développement Agricole (PNDA) en 2000 qui s’est élargie en 2002 à la dimension rurale. Le plan s’est fixé comme principaux objectifs de sortir de la vision aléatoire qui a prévalu jusqu’à présent, pour s’inscrire dans une logique de sécurité alimentaire et d’aller vers un seuil minimum de production pour les produits de base (en vue d’adapter les systèmes de production aux conditions de milieux physique et climatiques des différentes zones de production). Dans la logique du programme national de développement agricole, la recouverture n’en est pas moins un facteur de meilleure rentabilité des terres arables et de diminution de l’érosion. Augmenter la surface agricole utile par l’entremise d’une approche adaptée de mise en valeur des terres35, est le PNDA a également comme objectif, la préparation de l’intégration de l’agriculture algérienne au contexte mondial et régional : (Organisation mondiale du commerce, Union européenne, Union du Maghreb arabe). Pour donner un éclairage le plus complet possible sur l’environnement des agriculteurs, nous proposons de présenter dans ce qui suit les axes stratégiques de ce programme.

Notes
35.

Algérie. Ministère de l’agriculture. Plan national de développement agricole. Alger, MA, [s.d]