2.2.3 La Loi programme de recherche 2000-2001

Afin de remédier à la discontinuité qui a caractérisé la perception et le rôle de la recherche en Algérie, ainsi que les actions engagées par les institutions qui se sont succédées à la tête de la recherche, la loi programme de recherche 2000-2001 se propose de construire un édifice institutionnel de recherche à même de garantir la stabilité des institutions, la pérennité des missions, la cohérence des objectifs et enfin la mobilisation des compétences humaines et des moyens matériels et financiers. C’est une démarche novatrice de la pratique de la recherche agricole en Algérie. Cette loi se fixe trois objectifs :

Les projets de recherche57 dans le cadre du programme national de recherche ont fait l’objet de trois appels d’offre58. Les projets de recherche pilotés par l’INRAA dans le cadre du programme national de recherche (agriculture, alimentation et ressources en eau), s’élèvent à 111 projets59.Pour l’année 2006, ce sont majoritairement les projets inscrits dans les programmes de l’INRAA et l’INRF qui ont été proposés pour financement lors des appels d’offres du MERS. 84 projets pour l’INRA à réaliser par 402 « chercheurs ».

Tableau 19 Projets de recherches/programmes
Rubriques INRAA INRF TOTAL
Nombre Projet* Nombre chercheurs Nombre Projet Nombre chercheurs Nombre Projet Nombre
chercheurs
Projets sectoriels et/ou propres 14* 110** 6 projets   20  
PNR piloté par l’INRAA 62 dont 49 propres 218 29   78 (49+29) 218 INRAA
PNR Piloté par le CDTA 3 11   3
PNR Piloté par le CRSTRA 5 11   5
PNR 57 240 29 86 240 INRAA)
Projets de coopération 13 52 7 20 52 (INRAA)
TOTAL 84 402 42   126

Algérie. Ministère de l’agriculture et de développement rural. La formation et la recherche. MADR, 2004, 47 p

Actuellement, les efforts sont orientés pour renforcer, réorienter et réajuster les programmes de recherche afin qu’ils répondent aux préoccupations du secteur et prennent en charge les besoins induits par les différents programmes du PNDA*. Les comités sectoriels de recherche scientifique et de développement technologique ont pour attribution d’assurer la promotion, la coordination et l’évaluation des activités de recherche au niveau du secteur. Cependant, ce comité se réunit que très rarement, pour mesurer ou apprécier l’état d’avancement des projetset lever les difficultés objectives relevées. Par exemple, à l’INRAA*, seulement 10% des équipes ont tenu des ateliers pour exposer l’état d’avancement de leurs travaux, en dehors des résultats exposés au cours des manifestations scientifiques sous forme de communications ou de posters. Très peu de travaux ont fait l’objet de publication. Ce qui amplifie l’impression d’improductivité des instituts en charge des programmes de recherche. Il a fallu attendre l’année 2004 pour voir le statut de l’Institut national de la recherche agronomique se transformer en établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST)* par le décret n°04- 419 du 20 décembre 2004, qui permet la mise en place d’entités de recherche (unités, laboratoires) par zone agro-écologique dans le cadre de la régionalisation de la recherche agronomique ; la densification du réseau de recherche, avec la création de stations et fermes expérimentales ; l’élaboration d’un texte relatif à la création et au fonctionnement des unités, laboratoires et équipes associés, le développement du partenariat avec les opérateurs économiques.

Cette loi prévoit un conseil national de la recherche scientifique et technique. Chargé de définir les orientations de la politique nationale de la recherche ainsi que les programmes prioritaires, celui-ci devrait permettre une meilleure coordination entre les structures des différents ministères.

Notes
57.

Algérie. Ministère de l’agriculture et de développement rural. La formation et la recherche. MADR, 2004, 47 p

58.

1erappel d’offres : INRAA : 13 projets - INRF : 13 projets

2èmeappel d’offres : INRAA : 27 projets - INRF : 09 projets

3èmeappel d’offres : INRAA : 09 projets - INRF : 06 projets

59.

49 projets de l’INRAA ; 14 projets de l’INRF ; 13 projets des instituts techniques ; 35 projets des institutions hors secteur.